Procès pour harcèlement et agression sexuelle : 12 mois de prison avec sursis requis contre Pierre Cabaré l'ancien député LREM

Pierre Cabaré, ancien député de la Haute-Garonne a comparu ce mardi 28 mai devant la justice pour avoir agressé et harcelé sexuellement sa suppléante. Dans la soirée, le procureur a requis 12 mois avec sursis et cinq ans d’inéligibilité contre l’ancien parlementaire. Le jugement a été mis en délibéré au 25 juin.

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Il aura fallu plus de 12 heures d'audience et des débats houleux avant de connaître le réquisitoire dans l'affaire Cabaré. Le procureur de Montauban a requis 12 mois avec sursis contre l'ancien député de la Haute-Garonne accusé d'agression sexuelle.

Harcèlement et agression sexuelle

Devant les juges, Pierre Cabaré, âgé aujourd'hui de 66 ans. Cet ancien prothésiste dentaire a occupé les fonctions de député de la Haute-Garonne entre 2017 et 2022. Face à lui, son ancienne assistante parlementaire, Lucie Schmitz, qui l'accuse d'exhibition, harcèlement et agression sexuelle. 

Pierre Cabaré se défend. "Pendant 42 ans j'ai été artisan. Je n'ai jamais eu aucun problème. Et là, une femme me trouve harceleur. C'est infondé ! ". Les témoignages contre l'ancien député sont pourtant accablants. La présidente du tribunal correctionnel de Montauban évoque des attouchements sexuels, des mots salaces. 

Un "complot politique" ? 

Pendant des heures, des détails scabreux :  "Tu es vaginale ou clitoridienne ?". "Est-ce que tu aimes sucer ?". Des propos que l'ancien député aurait adressés à cette mère de famille de 3 enfants, qui était aussi son employée. Le tout avant de la dénigrer devant ses autres collaborateurs : "Elle est conne, c’est une pouffiasse."

Pierre Cabaré tient bon. Il maintient sa version des faits.  Il affirme n’avoir "jamais agressé sexuellement Lucie Schmitz, ni proférer des déclarations odieuses à son égard". Pour expliquer son renvoi en correctionnelle, il évoque même un "complot politique", orchestré par cinq anciens collaborateurs. 

Des témoignages accablants

Une thèse mise à mal par les témoins qui se succèdent à la barre. Une ancienne assistante parlementaire raconte "avoir été habitée d'un sentiment de danger permanent" : "Il s'intéressait à mon orientation sexuelle, il parlait des femmes de manière horrible", témoigne-t-elle devant la cour. 

Tout comme l'ancien maire de Blagnac. Bernard Keller affirme que "Lucie Schmitz lui a fait part à plusieurs reprises avoir subi les assauts de Pierre Cabaré" : "Je pensais qu'il entendrait raison mais cela n'a pas été le cas", regrette-t-il. 

Le procureur de la République de Montauban a estimé que les faits étaient caractérisés. Il a requis dans la soirée 12 mois de prison avec sursis et 5 ans d'inéligibilité à l’encontre de Pierre Cabaré. Le jugement est attendu le 25 juin en début d'après-midi. 

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