Deux arboriculteurs, le père et le fils, sont suspectés de travail illégal et blanchiment d'argent. Une fraude aux charges sociales qui avoisinerait les 3 millions d'euros et se serait déroulée ces dernières années dans les différents sites de l'exploitation à Espalais, Merles et Le Pin.
Ils seront jugés en janvier prochain. Mais d'ores et déjà, leurs comptes ont été saisis par la justice. Deux arboriculteurs du Tarn-et-Garonne, dont l'exploitation s'étend d'Espalais à Merles en passant par Le Pin sont suspectés de travail illégal et blanchiment d'argent.
La MSA (mutuelle sociale agricole) estime le préjudice subi à 2,67 millions d’euros, pour cause de charges sociales non perçues. Le père et le fils auraient organisé cette fraude très lucrative de 2014 à 2017 en embauchant des saisonniers "au noir" et en ne déclarant pas les heures supplémentaires de leurs salariés.
L'argent aurait été blanchi via des sociétés civiles immobilières (SCI) et des placements sur des assurances vie.
Les gendarmes du Tarn-et-Garonne et le GIR (groupe interministériel de recherches) de Toulouse ont mené l'enquête. Les deux hommes, placés en garde à vue au cours de l'été, nient les faits. Mais leurs comptes ont été saisis en attendant leur comparution en janvier devant le tribunal correctionnel de Montauban.
La Mutualité Sociale Agricole (MSA) qui a découvert la fraude lors d'un contrôle ne souhaite pas se prononcer sur l'affaire car le dossier est en cours d'instruction. Le directeur général de la MSA Midi-Pyrénées précise :
Philippe Herbelot rappelle que ces contrôles sont pratiqués de façon aléatoire par la MSA et qu'ils ont ainsi permis de découvrir cette fraude aux cotisations sociales."Dans les conditions actuelles de crise économique et sociale, il est important de pratiquer ces contrôles et de vérifier la bonne utilisation des prestations."