Le 5 juin, une fuite de vapeur sur un robinet du réacteur n°1 de la centrale nucéaire de Golfech a été classé "incident de niveau 1". Ce n'est que 5 jours plus tard que la Direction de la centrale a communiqué sur cet évènement.
Le 5 juin 2020, après une intervention de maintenance, les équipes de la centrale nucléaire EDF de Golfech remettent en fonctionnement une partie du circuit de prélèvement d’eau. Quelques heures plus tard, un dégagement de vapeur est constaté dans un local du bâtiment de l’unité de production n°1.
Un incident de niveau 1 sur une échelle de gravité de 7
Cet incident a conduit la direction de la centrale de Golfech à déclarer à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), un événement significatif de sûreté au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.
Sur son site internet, la Direction de la centrale précise que cet incident n'a eu aucune conséquence :
L’eau vaporisée a toujours été collectée. Cet événement n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, sur la sécurité des intervenants, ni sur l’environnement.
Un délai de communication beaucoup trop long
Pour la Commission locale d'information (CLI) de Golfech qui couvre la zone du PPI (Plan particulier d'intervention) de la centrale nucléaire et son Président, Mathieu Albugues, la Direction de la Centrale a communiqué sur cet incident de façon trop tardive.
Attendre 5 jours pour déclarer un tel incident, c'est un peu long. Et les informations fournies sont assez floues
Même discours pour le Président de l'association "Le Réseau Citoyen de Surveillance de la Radioactivité Golfech Le-Blayais". Marc Saint Aroman s'étonne de ce délai :
Ils sont dans leur tour d'ivoire, et ne sont pas pressés de communiquer. Nous allons rester vigilants, mais nous savons qu'il faut des mois pour avoir des informations complètes.
Une centrale épinglée
Cet événement arrive quelques mois après que l’ASN a épinglé publiquement la centrale pour un manque de rigueur dans le suivi de ses incidents. Le site, inspecté à grande échelle par l’ASN à l’automne 2019, doit l’être de nouveau en 2022.
Les deux réacteurs de Golfech fournissent la moitié de l’électricité consommée dans la région Occitanie.