A Vazerac, dans le Tarn-et-Garonne, un collectif de citoyens se mobilise pour sauver une ferme. Grâce à un groupement foncier agricole, ils ont permis à un berger-fromager de préserver son activité.
Connaissez-vous le GFA, le groupement foncier agricole ? Cette sorte de société civile immobilière (SCI) permet à des citoyens de se rassembler pour investir dans des exploitations agricoles en difficulté. Ils se groupent pour acheter les terres et les bâtiments avant de les louer aux fermiers exploitants. Un moyen de lutter contre la spéculation et de préserver l'activité en secteur rural. A Vazerac, dans le Tarn-et-Garonne, ils sont près de 250 à avoir investi dans la ferme du Tuc. Permettant ainsi à Maxime Boucaud, berger-fromager, de préserver son activité.
Après le décès de son propriétaire, ce dernier s'est retrouvé dans l'obligation d'acheter sa ferme pour continuer à travailler. Impossible pour lui. C'est alors qu'il a eu l'idée de créer un GFA et de lancer un appel aux citoyens. 500 parts sociales de 100 euros ont été proposées à la vente et 250 personnes se sont portées candidates. L'achat comprend 18 hectares de terres agricoles et les bâtiments d'exploitation. Maxime Boucaud reste locataire. Il préserve sa fromagerie. Mais pas seulement. "Le principe du GFA fait que quand je vais partir en retraite, un jeune pourra s'installer, prendre ce dont j'ai bénéficié" explique-t-il "c'est-à-dire une ferme en location pour pouvoir travailler sans investir des sommes phénoménales dans le foncier, le matériel, les bâtiments".
Voyez le reportage d'Odile Debacker et Frédéric Desse à Vazerac :