Témoignages. "On ne parle plus de rentabilité mais de survie" : pourquoi des agriculteurs du Tarn-et-Garonne manifestent

Après une première mobilisation lundi 31 octobre, les agriculteurs du Tarn-et-Garonne ont manifesté ce mercredi 2 novembre pour réclamer des mesures face à l’inflation. Ils étaient une vingtaine ce matin à Parisot.

A Parisot, dans le Tarn-et-Garonne, ils sont une vingtaine d’agriculteurs venus manifester. Tous réclament des mesures face à l’inflation.

Deux mobilisations en moins de 3 jours

Ce mercredi 2 novembre, ils occupent une partie de la chaussée sur la D926. Avec l’inflation, le prix du carburant mais aussi des engrais augmente. “Quand vous êtes déficitaires, c’est-à-dire que vous perdez de l’argent, la banque ne va pas vous suivre pendant 10 ans” alerte Jean-Luc Rossignol, un éleveur ovin. “Les fournisseurs ne vont plus vouloir vous livrer et c’est le dépôt de bilan. Beaucoup en sont là aujourd’hui.” L’agriculteur a repris l’exploitation familiale et élève 700 moutons. Il est venu manifester avec son père et demander davantage d’aides. “L’Etat a des leviers sur certaines taxes comme le carburant”, explique Bernard Rossignol. “Nous, il nous faut à peu près 1 000 litres par mois. L’année dernière, le carburant nous coûtait 700 euros, aujourd’hui, on doit débourser 1 500 euros pour la même quantité. On ne peut pas compenser cette hausse par une légère revalorisation de nos produits.”

On ne parle plus de rentabilité là, mais de survie, de capacité à payer nos factures.

Jean-Luc Rossignol, éleveur ovin

Face à cette flambée des prix, Bernard et son fils ont touché une aide de 1000 euros. Mais cela reste insuffisant selon les agriculteurs. Tous les postes budgétaires sont à la hausse : électricité, alimentation pour le bétail, achat du matériel…

Des charges en hausse et des prix de vente stables 

Éleveur bovin, Cédric Calmette aussi, craint de voir basculer ses comptes dans le rouge. “Le plus cher aujourd’hui c’est de soigner nos vaches tous les jours”, s’inquiète-t-il. “Nous avons besoin de nos tracteurs et donc de gazole. L’an dernier on était autour de 0,60 le litre, et là on est à 1,19 hors taxe. Ce n’est pas répercutable sur le prix des veaux. Si ça continue comme ça, ça va mettre en péril l’exploitation.”

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