Pierre Cabaré, ancien député de la première circonscription de Haute-Garonne, doit être jugé ce mardi 28 mai 2024 par le tribunal correctionnel de Montauban. Il est accusé d'agression sexuelle et de harcèlement moral par une ancienne collaboratrice. Rappel des faits.
L'ancien député LREM de Haute-Garonne, Pierre Cabaré, doit comparaître, ce mardi 28 mai 2024 devant le tribunal correctionnel de Montauban (Tarn-et-Garonne). L'ancien élu, qui s'est dépuis retiré de la vie politique, est poursuivi pour "harcèlement sexuel par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction", "agression sexuelle", "exhibition sexuelle" et "harcèlement moral dans le cadre du travail".
La fin d'une procédure judiciaire de plus de quatre ans engagée par Lucie Schmitz, ancienne collaboratrice parlementaire de l'élu. Celle-ci avait porté plainte en août 2019.
"J'ose espérer qu'il aura un soubresaut"
Lorsque 'elle a déposé plainte, Lucie Schmitz évoquait des "gestes inacceptables et des propos salaces". Et selon celle qui fût suppléante de Pierre Cabaré lors de la campagne des législatives de 2017, une ambiance délétère s'était installée au travail, ce qui aurait d'ailleurs conduit au départ de plusieurs autres collaborateurs parlementaires. "Le jour où il sera condamné, j’ose espérer qu’il aura un soubresaut et qu’il avouera", nous déclarait en mars 2022 la plaignante.
Lucie Schimtz a dû faire face à une contre-attaque de l'ancien élu. Celui-ci avait porté plainte en juillet 2021 contre son ancienne collaboratrice. Il l'accusait à son tour celle-ci de faits similaires à ceux qui lui sont reprochés. Mais la plainte de Pierre Cabaré est classée sans suite.
Procès délocalisé à Montauban
Âgé de 66 ans, Pierre Cabaré s'est depuis retiré de la vie politique. Sur son profil LinkedIn, il affiche désormais un poste d'adjoint bénévole au commissaire à la pauvreté en préfecture d'Occitanie. "J’aide des jeunes gens en difficulté en collaboration avec des associations", a-t-il confié au journal La Dépêche à la veille de son procès.
Pierre Cabaré dit avoir abandonné toute ambition politique, ne serait plus inscrit sur les listes électorales en Haute-Garonne mais en Gironde. Rappelons qu'en 2017, le parti d'Emmanuel Macron lui avait retiré l'investiture pour ne pas avoir mentionné une condamnation datant de 2002 liée à ses comptes de campagne pour les législatives.
Pour la sérénité des débats, le procès ne se déroulera non pas à Toulouse, mais à Montauban dans le Tarn-et-Garonne.