Dans le cadre d'une enquête visant l'action contre le cimentier Lafarge à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône), une vague d'interpellation est intervenue, lundi 6 juin, en France. Plusieurs personnes ont été appréhendées à Verfeil-sur-Seye et Caylus dans Tarn-et-Garonne et à Toulouse (Haute-Garonne).
Lundi 6 juin 2023 au petit matin, le village de Verfeil-sur-Seye dans le département du Tarn-et-Garonne a découvert la présence de près de soixante-dix policiers dont la plupart cagoulés. Une opération au cours de laquelle, plusieurs maisons ont été perquisitionnées et plusieurs personnes interpellées pour être placées en garde à vue à Toulouse (Haute-Garonne), comme le rapporte les sites d'informations Médiapart et Reporterre.
L'intervention de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention de la police) et du SDAT (Sous-direction antiterroriste de la Direction centrale de la police judiciaire) aurait également eu lieu à Caylus, toujours dans le Tarn-et-Garonne, et à Toulouse (Haute-Garonne).
Selon le média d'investigation, elles sont "interrogées dans le cadre d’une enquête ouverte pour "association de malfaiteurs" et "dégradation en bande organisée", soupçonnées d’avoir participé à une action contre la cimenterie de La Malle, exploitée par le groupe Lafarge-Holcim, à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône), le 10 décembre 2022."
L'attaque d'un site de Lafarge
Des dizaines de militants écologistes vêtus de combinaisons blanches s'étaient introduits sur ce site, pointé du doigt depuis des décennies pour le dépassement des normes de rejets de CO2 dans l’air. Une attaque en règle où des dispositifs électriques ont été sabotés, des câbles sectionnés, des sacs de ciment éventrés, des véhicules et engins de chantier endommagés, des vitrines des bureaux abîmées et murs repeints de tags
Une "escalade répressive"
Une opération de police dénoncée par Les Soulèvements de la Terre : "l'escalade répressive que le gouvernement mène contre les mouvements sociaux et écologistes avec une accélération notable ces derniers mois : violences policières effroyables à Sainte-Soline, régime d'exception alimenté par le spectre de "l'éco-terrorisme" ou encore menaces de dissolution des Soulèvements de la Terre. Par cette criminalisation, c'est bien l'association de malfaiteurs qu'il constitue avec les industries mortifères que le gouvernement révèle."
Le mouvement écologiste appelle à "la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées" et "à des gestes de solidarité avec elles dans toutes les manifs retraite" mardi 6 juin.
Au total plus d’une quinzaine de personnes ont été placées en garde à vue dans différents commissariats du pays, selon le site Reporterre. Leur garde à vue pourrait durer jusqu’à 96 heures.