Sécheresse : "la vigne ne passera pas l'année", un viticulteur sacrifie ses jeunes plants pour sauver la récolte

Dans les Pyrénées-Orientales, le manque d'eau contraint les agriculteurs à des décisions difficiles. Face à l'absence de pluie significative, certains viticulteurs ont commencé à sacrifier la récolte à venir pour pouvoir préserver leurs vignes.

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Il a attendu, attendu, mais la pluie n'est jamais venue. C'est donc une décision radicale qui a été prise ce jeudi 25 mai 2023 par Guy Ferrer. Ce viticulteur installé à Terrats, dans les Pyrénées-Orientales, va sacrifier la future récolte.

Un crève-coeur 

Dans le vignoble de Guy Ferrer, 4 000 jeunes pieds de grenache gris. Un cépage peu répandu (2 600 hectares au total), principalement présent en Occitanie. Il s'agit d'une mutation du célèbre grenache noir. Face à la sécheresse actuelle, le viticuteur décide de se séparer de cette partie de sa culture.

C'est des vignes en troisième feuille, c'est leur première année de production. Il y a beaucoup de sortie de fruit et très peu de pousse de feuille. Si on sort pas le raisin maintenant, la vigne ne passera pas l'année.

Guy Ferrer, viticulteur à Terrats (Pyrénées-Orientales)

Un crève coeur mais une nécessité pour ce viticulteur. La floraison se termine actuellement et les grains définitifs commencent à se former. Une période charnière au cours de laquelle la plante puise particulièrement dans ses ressources pour développer son fruit. Un effort trop important pour ces jeunes pousses aux racines encore superficielles

Un choix cornélien

Entre le raisin et la survie du pied de vigne, il a fallu choisir. "Pour pas que la plante se sacrifie au bénéfice des raisins, on va favoriser l'enracinement et la pérennité de la parcelle au détriment de la récolte de cette année" explique Guy Ferrer.

Sur une autre parcelle, les vignes ont une dizaine d'années. Ici, elle sont suffisamment bien implantées pour survivre au stress hydrique. Mais elles aussi souffrent du manque d'eau avec un feuillage moitié moins développé que d'ordinaire. Un épisode traumatisant que la plante gardera longtemps en mémoire.

On va arriver au moment où la vigne prépare la future récolte. La vigne ayant souffert cette année, on peut dores et déjà être sûr que les sorties en fruits seront moins nombreuses l'année prochaine.

Guy Ferrer, viticulteur à Terrats

A ce jour, une dizaine de viticulteurs des Aspres ont fait le choix de sacrifier toute la production de leurs jeunes vignes. Si l'eau continue à manquer, ils pourraient être amenés à devoir soulager aussi les plants plus anciens.

Ecrit avec Laura-Laure Galy.

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