Face à l’aggravation de la situation depuis quelques semaines et au risque d’atteinte grave à la sécurité des agents municipaux, Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes, va fermer au public la médiathèque du quartier Pissevin à compter du mardi 6 juin et jusqu’à nouvel ordre

"Une terrible décision mais le sentiment de ne plus avoir le choix. Après de nouveaux incidents graves ces dernières semaines venant s’ajouter à une situation déjà très tendue, la Ville de Nîmes a décidé de fermer la médiathèque Marc Bernard tant que la sécurité de ses agents en poste ne sera pas assurée". La médiathèque est située au cœur du quartier Pissevin, théâtre de violences et de trafics en tous genres, qui se sont intensifiés ces dernières années. La mairie de Nîmes a annoncé sa décision dans un communiqué envoyé aux rédactions.

« Des dealers exercent une forte pression sur le quartier de Pissevin depuis plusieurs années. Mais la situation, connue de tous, vient de prendre une tournure qui m’interpelle et me choque. 

Malgré les interventions régulières des forces de police, des délinquants s’adonnant en toute impunité au trafic de stupéfiants, menacent au quotidien le personnel municipal de notre médiathèque.

Jean-Paul Founier

Maire de Nîmes

Aujourd’hui, il y a un risque d’atteinte grave à la sécurité des agents.

En concertation avec ses services, le maire a donc décidé de fermer la médiathèque à partir du mardi 6 juin.

Renforts policiers

Le maire se dit prête à revenir sur sa décision si l'Etat sécurise les lieux en oeuvrant pour la suppression du point de deal situé devant la médiathèque

Pour ce faire, nous réclamons notamment l’affectation d’une Unité de Force Mobile (UFM) avant qu’un drame ne se produise.

Jean-Paul Fournier

Checkpoints et barricades

Depuis décembre dernier, des dealers exercent une pression de plus en plus forte sur le quartier avec l’instauration de « barricades/checkpoints » pour encadrer leur commerce illicite et ce, au droit de la médiathèque. Ainsi, depuis plusieurs mois, les 18 agents du centre culturel sont victimes de menaces et d’agressions verbales au vu et au su de tous.

La Ville dit avoir sollicité l’organisation d’un Groupe de Partenariat Opérationnel (GPO) afin de rassembler l’ensemble des acteurs concernés sur le secteur. Ce GPO s’est tenu quelques semaines après mais, hélas, sans mettre fin au trafic et à ses conséquences lourdes pour les habitants et les agents intervenant au quotidien.

"Aujourd’hui, ils font même l’objet de contrôles et de palpations en pleine rue avant d’accéder à leur poste de travail".

Un nouveau palier a été franchi puisque les trafiquants ont pénétré dans le bâtiment, jusqu’ici sacralisé, allant jusqu’à filmer et photographier le personnel, et accédant au toit pour surveiller les alentours et prévenir de l’arrivée des forces de police.

Communiqué de la mairie de Nîmes

Droit de retrait

Une majorité des agents de la médiathèque a exercé son droit de retrait pour alerter sur son exposition à un danger grave et imminent. La ville demande

l’affectation de façon quasi-permanente d’une Unité de Force Mobile aux abords de la place Claude-Debussy pour faire disparaître le point de deal actuellement en place et sécuriser les abords de la médiathèque.

 

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