Un homme de 39 ans a été tué par balles, mercredi soir, dans le quartier Pissevin de Nîmes. Ce secteur est connu pour abriter des points de vente de stupéfiants. Il est le théâtre de nombreux règlements de compte depuis 10 ans. Une enquête pour "meurtre en bande organisée" a été confiée à la police judiciaire.
Un trentenaire a été abattu vers 22h45 mercredi soir, dans le quartier Pissevin à Nîmes. Il aurait été la cible de plusieurs balles.
La procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, a confirmé le décès à l'AFP ce jeudi, précisant que l'homme était "connu de la justice pour des condamnations pour atteintes aux biens et aux personnes et trafic de stupéfiants".
J'ai entendu des coups de feu vers 22h45. J'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu un mec à terre.
Témoignage d'un habitant du quartier Pissevin de NîmesAFP
L'homme était décédé à l'arrivée des secours et des policiers quelques minutes plus tard, selon une source proche de l'affaire.
Une enquête en flagrant délit a été ouverte du chef de meurtre en bande organisée et confiée à la police judiciaire de Nîmes, annonce le parquet, ce jeudi.
Drogue et fusillades dans trois quartiers sensibles
Selon l'ancien procureur de la République de Nîmes, Eric Maurel, une vingtaine de règlements de compte liés au narcobanditisme ont endeuillé la capitale du Gard, ces dernières années.
En 2020, la police a enregistré huit morts dans les quartiers périphériques et trois en 2021, dont un adolescent de 17 ans. Sans compter les blessés dans les fusillades, les séquestrations et les agressions.
La plupart des assassinats ont eu lieu dans les quartiers de Pissevin, du Chemin Bas et du Mas de Mingue, trois quartiers périphériques de Nîmes constitués de barres d'immeubles et de tours. Créés dans les années 1960 pour loger des populations issues de l'exode rural, des rapatriés d'Afrique du Nord puis des travailleurs immigrés, ces quartiers partagent des indicateurs socio-économiques alarmants avec un taux de pauvreté s'élevant jusqu'à 70% et un chômage massif.
Ecrit avec AFP.
