L'aumônier des armées, alors en poste au 17ème RGP de Montauban, raconte dans "Un prêtre à la guerre", ce jeudi 15 mars 2012 où trois parachutistes sont tombés sous les balles de Mohamed Merah.
Ce n'est pas énième livre sur l'affaire Merah. Mais dans "Un prêtre à la Guerre" (éditions Taillandier), Christian Venard, prêtre et parachutiste, consacre tout de même une vingtaine de pages à l'assassinat par Mohamed Merah de deux soldats du 17ème Régiment du Génie Parachutiste (17ème RGP) de Montauban le 15 mars 2011. Car à ce moment là, il était l'aumônier du régiment.
Christian Venard raconte alors comment après les coups de feu dans la rue devant les grilles du régiment, il s'est retrouvé auprès des deux soldats mortellement touchés et du troisième grièvement blessé. Il "accompagne" les derniers moments des deux victimes en leur tenant la main. C'est également lui, raconte-t-il, qui a l'idée de mettre des draps blancs sur les corps des victimes pour éviter que des "badauds prennent des photos".
Ce qui le marque à ce moment là, bien qu'il ait une large expérience de la guerre (Afghanistan, etc) ce sont les nombreuses douilles : "Une autre image fugitive me frappe : ce sont les douilles qui jonchent le sol et sur lesquels je suis obligé de marcher. Il y en a partout".
Le récit se poursuit à l'intérieur de la caserne. Christian Venard raconte l'émotion et les réactions des camarades quelques heures après le drame.
Il sera présent lorsque les parents de Loïc Liber viennent voir pour la première fois leur fils, blessé, au CHU de Toulouse-Rangueil.
Christian Venard se dit aussi frappé par le faits que bourreau et deux de ses victimes ce jour-là étaient issus de l'immigration.