Soupçons de détournement : la maire de Montauban Brigitte Barèges entendue par la police

La maire UMP de Montauban a été entendue par la police dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de détournement de fonds de la ville de Montauban pour financer des articles favorables à la mairie dans plusieurs journaux. Brigitte Barèges a répondu à une convocation de la police. 

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La maire UMP de Montauban a été entendue par des policiers pendant plusieurs heures, à Toulouse ce mercredi matin, selon une source policière citée par l'AFP. Brigitte Barèges était entendue dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de détournement de fonds et a répondu à une convocation de la police. D'après nos informations, elle a quitté l'hôtel de police de Toulouse en fin de matinée après avoir été entendue par la Division des Enquêtes Financières (DEF) du SRPJ. 

La police judiciaire de Toulouse, chargée de cette enquête préliminaire ouverte en février par le parquet de Montauban, tente de savoir si un employé du service de communication de la mairie a été payé par la collectivité pour écrire dans deux journaux locaux des articles favorables à la maire Brigitte Barèges et défavorables à l'opposition.

Brigitte Barèges, qui récuse toute malversation dans ce dossier, a répondu à une convocation de la police judiciaire et était entendue depuis le début de la matinée, sans aucune mesure coercitive, a-t-on précisé de source policière. Son audition fait suite à celle, vendredi, de Jean-Paul Fourment, l'employé du service communication.

"Je n'ai pas été mise en examen"

Dans un communiqué publié dans l'après-midi, elle affirme : "Je n'ai pas été mise en examen". "Sans aucun embarras, ajoute-t-elle, et comme je l’avais souhaité j’ai été entendue ce matin par la police comme simple témoin sur la question de l’emploi de Monsieur Jean‐Paul Fourment par la ville de Montauban et des accusations fantaisistes relayées sans retenue par une certaine presse. Cette audition m’a permis de donner toutes les explications utiles, et de remettre aux enquêteurs les pièces justifiant de la réalité du travail pour lequel Monsieur Fourment a été rémunéré et de l’absurdité des dénonciations malveillantes – et politiciennes – formulées contre moi, comme par hasard à la veille des élections municipales. Je reste donc sereine, confiante et concentrée sur ma campagne et sur les projets que je compte défendre et conduire pour Montauban".  

Dans une vidéo mise en ligne sur son site internet en février, elle récusait déjà toute accusation : 

Jean-Paul Fourment, embauché en septembre 2012 et aujourd'hui âgé de 50 ans, dit avoir eu pour tâche pendant des mois de rédiger des articles en faveur de Mme Barèges, notamment dans une publication locale, le Petit journal, selon un de ses avocats, Cyril Caron. M. Fourment travaillait chez lui, sans le moindre bureau à la mairie, ni la moindre adresse électronique municipale, mais était rémunéré par la ville environ 3.000 euros brut par mois, selon Me Caron. Les articles de M. Fourment visaient surtout à faire pièce au quotidien la Dépêche du Midi de Jean-Michel Baylet, le président du PRG, avec lequel Mme Barèges est en guerre, dit M. Fourment.

Un contexte électoral et... judiciaire

Un dossier particulièrement sensible à moins de 3 semaines des élections municipales où la maire sortante est candidate à un troisième mandat. Le dossier a d'ailleurs était transmis au parquet de Montauban par deux de ses adversaires politiques : la députée PS Valérie Rabault et le chef de l'opposition municipale Claude Mouchard, tous deux soutiens du candidat socialiste à la mairie de Montauban, l'ancien maire Roland Garrigues. 
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