Le président du PRG Jean-Michel Baylet a été réélu dès le premier tour dans son fief du Tarn-et-Garonne, infligeant un revers à la stratégie du "tout sauf Baylet" menée par ses adversaires, même si les frontistes font une très large percée et que l'UMP n'est pas encore battue.
Jean-Michel Baylet parviendra-t-il à conserver le Tarn-et-Garonne, bastion familial depuis maintenant 45 ans ? L'ancien ministre et patron du Parti Radical de Gauche (PRG) et de la Dépêche du Midi a en tout cas été réélu conseiller général dès le premier tour dans son canton de Valence d'Agen. Il devra cependant faire face à la poussée du Front National dans quasiment tous les cantons et à son principal rival, l'UMP qui a juré de lui ravir le département.
Etat des lieux, à l'issue du premier tour
Jean-Michel Baylet est le seul candidat, avec son binôme, Christiane Le Corre, a être élu dès le premier tour. Il a recueilli 50,72% des suffrages exprimés dans son canton deValence d'Agen. C'est moins bien qu'en 2011 où il avait également été réélu dès le premier tour mais plus largement 57,91% des voix. Il peut d'autant plus se réjouir que son ancien bras droit au Conseil général, le PRG dissident Yvon Collin, a été laminé à Montauban, ne recueillant que 7% des voix. Yvon Collin, surnommé "le tombeur de Baylet", avait promis de répéter sa victoire surprise des sénatoriales de septembre 2014, où il avait éjecté Jean-Michel Baylet de son siège à la Haute Assemblée.
Bascule à droite compromise
Partie en ordre dispersée, la gauche est éliminée dans 3 cantons dès le premier tour (Moissac, Aveyron-Lère, et Pays de Serres Sud Quercy). Cela suffira-t-il à faire basculer le département à droite dimanche prochain ? On peut en douter ce dimanche soir. Yvon Collin a échoué dans sa stratégie visant à rassembler une majorité anti-Baylet suffisamment large, autour de sa personne et de l'UMP. La maire UMP de Montauban Brigitte Barèges, ennemie historique de Jean-Michel Baylet, et en ballotage favorable à Montauban, face à un binôme PS veut pourtant encore y croire. Elle rêve toujours de ravir le département à Jean-Michel Baylet qui le préside depuis 1986 et estimait ce dimanche sur l'antenne de France 3 Midi-Pyrénées que l'UMP "était en passe de remporter une majorité de cantons au second tour", visant plus de 8 cantons sur les 15. La stratégie de la droite classique, qui espérait renforcer sa position, pourrait cependant être compliquée par le bon score du FN.
La percée du Front National
Scrutin après scrutin, le Front National progresse en Tarn-et-Garonne. Ces élections départementales l'ont une nouvelle fois démontré. Le parti d'extrême droite avait présenté des candidats dans tous les cantons du département. A l'issue du premier tour, il est en position de se maintenir dans 12 sur 15 et arrive même en tête dans 5 d'entre eux. Pour autant, rien n'est gagné pour le second tour, selon Thierry Viallon, le secrétaire départemental du Front National en Tarn-et-Garonne, lui-même candidat et en ballotage dans le canton de Montauban 1.Retour sur ce premier tour en Tarn-et-Garonne :
durée de la vidéo : 00h01mn47s
©INA