Alors que le conflit autour de la loi Travail s'est cristallisé autour des sites pétroliers, la CGT tente d'étendre la contestation aux centrales nucléaires, appelant notamment à Golfech à une baisse de la production d'électricité et à un mouvement d'action "le plus fort possible".
Alors que le bras de fer syndical engagé pour parvenir au retrait de la loi El Khomri s'était cristallisé autour des sites pétroliers - six raffineries sur huit au total en France sont toujours au ralenti ou à l'arrêt - la CGT-Energie tente d'étendre la contestation aux centrales nucléaires, appelant à un mouvement d'action "le plus fort possible" jeudi.
Dans le Tarn-et-Garonne, le secrétaire général du syndicat CGT de Golfech, Jean-Marie Selva, a annoncé que la production de cette centrale pourrait baisser dès mercredi soir à 21 heures dans le cadre de la huitième journée de grèves et de manifestations qui aura lieu partout en France jeudi pour réclamer le retrait de la loi Travail.
"Nous appelons tous les gens qui travaillent dans la centrale et tous les prestataires à se mettre en grève, explique-t-il. Car tous ont besoin de travailler en toute sérenité et en toute sécurité, sans qu'on leur détruise le code du travail".
La centrale de Golfech, dont un réacteur connaît déjà un arrêt de tranche pour recharger son combustible, pourrait, selon la CGT de l'entreprise, voir sa capacité passer de 1300 Mégawatts/heure à 200 Mégawatts/heure.