Un homme a tiré sur un policier du commissariat de Castres alors que ce dernier était en train de pêcher dans la commune de Valdurenque dans le Tarn. Le policier blessé attend son opération à Toulouse.
Les faits se sont déroulés vers 9h30 ce dimanche 15 août 2020. Un policier en investigation âgé d'une cinquantaine d'années était en train de pêcher à Valdurenque dans le Tarn. De l'autre côté de la rivière, un homme l'interpelle : "ça mord?" Ce serait à peu de choses près les mots que l'inconnu lui aurait adressé. Le policier aurait répondu qu'il venait d'arriver et que donc, il n'en s'avait rien. Dans la seconde qui a suivi, l'homme a ouvert le feu en tirant plusieurs balles. L'une d'entre elles a atteint le policier au niveau de la cage thoracique, lui décollant la plèvre.
Les bons réflexes
D'après nos informations, le policier aurait vu son tireur ajuster son arme. C'est donc à ce moment-là, avant même que l'homme n'ouvre le feu, que le policier aurait commencé à s'enfuir. Après plusieurs coups de feu, la victime a composé le 17. Ce sont ses collègues du commissariat de Castres qui ont décroché et immédiatement réagi en comprenant l'urgence de la situation.
Le tireur connu
D'après nos informations, l'auteur serait connu dans son village par les habitants, le maire et les gendarmes. Il se baladait souvent avec son chien et un fusil. Et d'après un policier tarnais, c'est un véritable drame qui a été évité. Pour lui, plusieurs coups de feu c'est le signe d'une volonté claire de tuer. Les gendarmes ont déployé des moyens conséquents pour tenter de retrouver le tireur qui se serait finalement rendu. Une enquête est en cours. Pour l'heure, d'après les premiers éléments, il ne semblerait pas que la fonction de la victime ait un rapport quelconque avec son agression.
Dans un post Facebook, le syndicat unité SGP 81 déplore un acte "injuste et d'une rare violence sur un de nos collègues, que nous condamnons avec vigueur. Acte de démence ou purement gratuit, l'enquête nous le révélera sans doute mais d'ores et déjà nous réclamons la plus grande sévérité à l'encontre de l'auteur".
Le policier est toujours à l'hôpital
L'état de santé du policier du commissariat de Castres est stable ce dimanche 16 août, son pronostic vital n'est pas engagé. Souffrant d'un pneumothorax, il est sous respirateur mais n'a toujours pas pu être opéré. Victime d'une hémorragie interne, des drains permettront d'abord d'évacuer les fluides avant de pouvoir l'opérer. Cette opération viserait à retirer deux morceaux d'une même balle (provenant d'un 22 Long Rifle) toujours présents dans son corps. La balle se serait séparée en deux fragments à l'intérieur de son corps. La balle provient d'un petit calibre mais peut causer de gros dégâts, d'après un policier.
Ce lundi 17 août, une information judiciaire, pour tentative de meurtre, a été ouverte. Le parquet de Castres s'est désaissi, en fin de matinée, du dossier au profit du pôle criminel du parquet de Toulouse.
Selon France Bleu, les premiers éléments de l'enquête font apparaître que l'agression n'a pas de lieu avec le statut de policier de la victime.