3 Anonymous jugés pour avoir attaqué le site web du ministère de la Défense pour "venger" la mort de Rémi Fraisse

3 militants des "Anonymous", soupçonnés d'avoir attaqué des sites web institutionnels, et notamment celui du minisère de la Défense pour "venger la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, opposé au barrage de Sivens, comparaissent lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy.

Trois militants des "Anonymous", soupçonnés d'avoir attaqué des sites web institutionnels en décembre 2014 et janvier 2015, comparaissent lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy, où plus d'une centaine de soutiens étaient rassemblés.

Ils sont accusés d'avoir lancé des attaques informatiques contre le site de l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra), ceux du conseil régional de Lorraine, du conseil général de la Meuse, et celui du ministère de la Défense.

David Druart, 41 ans, Loïc Schneider, 20 ans, et Cédric Sibille, 36 ans (absent lundi) sont poursuivis pour "accès frauduleux dans un système de traitement informatisé de données", "suppression de données résultant d'un accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données" et "entrave au fonctionnement d'un système de traitement de données", avec comme circonstance aggravante que les faits ont été commis en bande organisée.

Ils risquent 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende.

Les attaques pour lesquelles les trois suspects sont jugés sont de type "attaques par déni de service": il s'agit de saturer les serveurs concernés, pour les rendre inaccessibles au public.

L'attaque contre le site du ministère de la Défense avait été revendiquée pour "venger" la mort, le 26 octobre, du militant écologiste Rémi Fraisse, opposé au barrage de Sivens.

Les autres ont été commises dans le cadre de l' #opGPII, opération organisée par les Anonymous contre les "les Grands Projets Inutiles et Imposés". Dans ce cas précis, c'est le projet de l'Andra d'un site d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse) qui était visé. Parmi les soutiens présents au tribunal de Nancy, certains arboraient des pancartes "Bure Stop".

Deux hommes avaient été interpellés en avril dans un premier temps, puis un troisième au cours de l'enquête.

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