Une unité de gendarmes qui intervient sur le site du barrage de Sivens est hébergée en pension complète au lycée agricole d'Albi-Fonlabour. Et évoluent au quotidien au milieu des apprenants. Une situation que certains enseignants(dont au moins un engagé avec les anti-barrages) dénoncent.
Dans une lettre à Stéphane le Foll, ministre de l'agriculture, une intersyndicale d'enseignants de l'enseignement agricole public (Snetap-FSU et Syac-CGT), lui demandent le départ d'un unité de gendarmerie mobile hébergée au sein du lycée agricole d'Albi-Fonlabour.
Ces gendarmes, une cinquantaine, ont pour mission d'intervenir sur le site du futur barrage de Sivens, théâtre d'affrontements avec les opposants au projet. "Un établissement scolaire n'a pas pour vocation d'accueillir des gendarmes. D'autant que ceux-ci circulent, parfois armés, au milieu des apprenants qui peuvent être traumatisés par cette situation". Des gendarmes qui feraient leur exercices physiques et seraient prêts à partir en permanence, au milieu des élèves et étudiants.
Par ailleurs, certains enseignants (dont au moins un est membre du collectif pour le Testet) approuvant les orientations "produire autrement" et "enseigner à produire autrement" prônés par Stéphane Le Foll dans la Loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt, s'est mobilisée contre le projet de barrage à Sivens.
D'après la préfecture du Tarn, dans un communiqué affirme "le lycée agricole de Fonlabour à Albi est très régulièrement requis pour assurer l’hébergement des forces mobiles employées" dans le département. "Cela n’a jamais, jusqu’à présent, suscité la moindre émotion. Les gendarmes mobiles n’ont jamais été, en raison de leurs horaires, en contact avec les élèves et ne portent jamais leurs armes de service dans l’établissement. Il est certain que la réaction actuelle est directement, voire spécifiquement, liée aux évènements constatés sur le site de Sivens."