La contestation contre la future autoroute A69 entre Toulouse et Castres se poursuit. Les forces de l'ordre ont interpellé une dizaine de militants opposés au chantier ce lundi matin 7 octobre 2024 à Verfeil (Haute-Garonne).
C'est devenu l'un des lieux emblématiques de la lutte contre la future autoroute A69, entre Toulouse et Castres. La zone du Verger à Verfeil (Haute-Garonne) - où se situe la dernière maison dressée sur le tracé de l'A69, finalement cédée à Atosca (société concessionnaire de l'autoroute) - a de nouveau été le théâtre de tensions, ce lundi matin 7 octobre, entre des militants opposés au chantier et les forces de l'ordre. Une dizaine de personnes ont été interpellées vers 8h.
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Des écureuils toujours dans les arbres
"Nous sommes face à une stratégie d'intimidation, les écureuils sont menacés directement par les pelleteuses au pied des arbres", explique l'un des opposants à France 3 Occitanie, en rappelant que cinq écureuils sont toujours postés dans deux arbres sur cette zone du Verger. Ce porte-parole rappelle également qu'un militant anti A69 a été gravement blessé il y a quelques semaines en chutant d'un arbre et qu'il souffre" de fractures au fémur et aux vertèbres".
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Malgré la mobilisation toujours très active des opposants, la mise en service de la future autoroute A69 reste prévue pour la fin de l'année 2025.
Ordonnance d'expulsion
Dans le même temps, le tribunal administratif, saisi par le préfet de la Haute-Garonne, vient d'ordonner "à l’ensemble des occupants sans droit ni titre des parcelles cadastrées ZR 54 et ZR 55 au lieu-dit "En Couderc", sur la commune de Verfeil (Haute-Garonne), de libérer les lieux sans délai".
"Le tribunal administratif, après avoir constaté que l’occupation des deux arbres du terrain en litige, faisait obstacle à la poursuite des travaux de construction de l’autoroute A69 déclarés d’intérêt général et portait atteinte à la sécurité publique, a considéré, au vu des arguments respectifs des parties et des différentes pièces produites dans l’instance, que la mesure d’expulsion sollicitée présente un caractère d’urgence et d’utilité et ne se heurte à aucune contestation sérieuse", mentionne la décision publiée ce lundi 7 octobre.