Deux militants écologistes, membres du GNSA, groupe national de surveillance des arbres, se sont installés dans un arbre devant le Parlement européen, à Bruxelles. Une opération en soutien aux militants perchés actuellement dans les arbres sur le tracé de l'A69, dans le Tarn. Ils dénoncent le non respect des droits des opposants au projet de l'autoroute reliant Toulouse à Castres.
Deux militants écologistes occupent depuis ce lundi 18 mars 2024 un arbre près du Parlement européen à Bruxelles. Membres du GNSA, une organisation d'opposants à l'A69, ils se sont installés, lundi en début de matinée, à une dizaine de mètres du sol, dans un érable situé sur une parcelle appartenant à l'institution européenne.
Ils demandent à l'Union européenne de "faire respecter les droits" des opposants au projet d'autoroute A69 qui campent depuis des semaines dans des arbres dans le Tarn.
Alerter sur la situation des "écureuils"
Dans le Tarn, quatre militants opposés à l'A69 sont installés dans des arbres, à 15 mètres de hauteur, depuis un mois. Ces arbres sont destinés à l'abattage dans un bois situé à Saïx, sur le tracé de l'A69. Ils se surnomment les "écureuils". Leur objectif est de rester en place jusqu'au 31 mars 2024, date à partir de laquelle les arbres ne pourront plus être abattus durant plusieurs semaines. Le GIGN pourrait rapidement intervenir pour les déloger.
C'est pour soutenir ces "écureuils", que les deux militants les ont imités. Ils dénoncent les méthodes employées, selon eux, par les forces de l'ordre : déni d'accès à la nourriture et à l'eau potable, privation de sommeil, enfumage... des pratiques également critiquées par le rapporteur spécial de l'ONU sur la protection des défenseurs de l'environnement, Michel Forst.
Michel Forst a clairement rappelé au préfet du Tarn et à l'Etat qu'ils devaient autoriser les ravitaillements des personnes dans les arbres, on est venu ici pour signaler à l'Union européenne de rappeler à la France qu'elle a des obligations à tenir.
Thomas Brail, fondateur du GNSA
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Objectif : retarder les travaux
"Les actions sur le terrain ont aussi pour but de retarder les travaux" en attendant que "soient jugés quatre recours sur le fond, qui démontreront clairement que ce projet n'a aucune utilité", a précisé Thomas Brail, au pied de l'arbre bruxellois où sont perchés les deux activistes.
Tant qu'on n'a pas obtenu ce que l'on veut, on restera dans les arbres, ce sera très difficile de nous déloger
Thomas Brail, fondateur du GNSA
Cette autoroute de 53 km réduirait d'une dizaine de minutes le trajet entre Castres et Toulouse. Le gouvernement français a dit vouloir mener le projet "jusqu'à son terme".