Les trois avocats de Cédric Jubillar, placé en détention provisoire pour le meurtre présumé de son épouse Delphine, disparue en décembre 2020, ont à noveau défendu sa remise en liberté, ce mardi 14 septembre, devant la cour d'appel de Toulouse. Décision sera rendue le 21 septembre prochain.
"Toujours aucune preuve" : c'est l'argument à nouveau défendu ce mardi 14 septembre, devant la cour d'appel de Toulouse, par Me Alexandre Martin, Emmanuelle Franck et Jean-Baptiste Alary, les trois avocats de Cédric Jubillar, mis en examen pour le meurtre présumé de son épouse Delphine.
Cédric Jubillar, placé sous mandat de dépôt le 18 juin, n'était pas présent à cette audience devant la Chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse. Mais sa défense, tout en concédant qu'il n'y avait aucun élément nouveau, a continué à marteler que "l'enquête a été menée exclusivement à charge et sans preuves".
Lors de l'audience du 2 septembre dernier ayant abouti au maintien en prison de Cédric , le juge des libertés et de la détention avait estimé qu'il existait plusieurs "indices graves et concordants", permettant de dire que Delphine Jubillar a été tuée et que son mari a participé au meurtre.
"Entêtement de la justice", disent les avocats de Cédric
Ces indices ont été balayés l'un après l'autre par maître Emmanuelle Franck. "Quelque chose (la mise en examen et la détention provisoire) a été lancé à grande vitesse, en juin dernier, et la Justice a du mal à revenir en arrière", déplore-t-elle, dénonçant qu'"avec si peu, on puisse aller si loin et priver un homme de sa liberté".
Son confrère, Alexandre Martin, dit également craindre "un entêtement" de la justice.
Pourquoi n'a-t-on pas avancé? Pourquoi cet homme n'a-t-il pas encore été entendu? Toute votre argumentation consiste à dire "ça ne peut être que Cédric Jubillar qui l'a tuée", sans preuves et alors que vous n'avez même pas de traces de crime.
Face à eux, l'avocate générale a défendu une lecture des indices qui, "mis bout à bout, interprétés dans le cadre d'un contexte", permettent de dire que Cédric Jubillar est "le plus à même d'avoir commis le crime".
Elle a donc demandé son maintien en détention. La décision sera rendue 21 septembre prochain.
Delphine Jubillar, âgée de 33 ans, infirmière et mère de deux jeunes enfants, a disparu de son domicile de Cagnac-les-Mines, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Le couple était en instance de divorce.