Le procureur a requis des peines de prison avec sursis contre 15 zadistes poursuivis pour avoir résister à leur expulsion du site de Sivens en mars dernier.
Le procureur a requis mardi 8 septembre des peines de prison avec sursis allant de 1 à 3 mois contre 15 zadistes poursuivis devant le tribunal correctionnel d'Albi pour avoir résisté à leur expulsion de site du barrage de Sivens en mars dernier.
Une centaine d'opposants au barrage de Sivens (Tarn) étaient venus soutenir, par un "pique-nique festif", leurs quinze camarades zadistes. Sous le soleil chaud de fin d'été, les militants ont déjeuné sur une esplanade située à proximité du palais de justice d'Albi, entonnant des morceaux de musique dans une ambiance bon enfant.
"Nous sommes là en soutien. Oui, il y a le procès mais, de l'autre côté, la question du barrage et celle de la mort de Rémi Fraisse ne sont pas
réglées", a déclaré à une correspondante de l'AFP une jeune militante qui se fait appeler Crapouille.
Les quinze prévenus sont accusés de "participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser" lors de l'expulsion de la zad le 6 mars par les forces de l'ordre. Certains zadistes sont également poursuivis pour refus de se soumettre à un contrôle ou à une prise d'empreinte.
Le chantier de la retenue d'eau de Sivens, qui a été occupé pendant seize mois par des opposants, a été évacué après une décision du Conseil
départemental du Tarn-et-Garonne d'abandonner le projet initial.
Les élus lui ont cependant substitué une retenue d'eau réduite de moitié et qui se situerait 330 mètres en amont seulement, voire plus près, du site actuel. Ce projet, surnommé le "Sivens light", est vivement combattu par les zadistes.
Le barrage a suscité une vive controverse dont des heurts lors desquels est mort, le 26 octobre, le jeune militant écologiste Rémi Fraisse, dans l'explosion d'une grenade des gendarmes.