Autoroute A69 : 5 arbres plantés pour 1 arbre arraché, Atosca reconnait une "simplification de communication"

La formule était censée incarner l'exemplarité environnementale du chantier de l'A69 dans le Tarn. Pour chaque arbre arraché, le concessionnaire promettait cinq arbres plantés. Mais, voilà, Atosca reconnait, à l'Assemblée national jeudi 4 avril 2024, lors d'une commission d'enquête, qu'il s'agit d'une "simplification de communication" qui "passe mieux à la télé".

L'échange a été courtois et... étonnant. Lors de son audition à la Commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le montage juridique et financier du projet d'autoroute A69, jeudi 4 avril 2024, le représentant du concessionnaire Atosca, Martial Gerlinger, est frontalement interpellé par la députée écologiste de la Haute-Garonne, Christine Arrighi.

La parlementaire dénonce "un slogan choc qui a berné" de nombreux élus s'agissant de la promesse de replanter 5 arbres pour 1 arbre arraché sur le chantier de la future autoroute Castres-Toulouse dans le Tarn. Autrement dit, Christine Arrighi accuse Atosca de mensonge.

"ça passe mieux à la télé"

Le directeur général d'Atosca aurait pu être choqué et contre-attaquer en dénonçant de la mauvaise foi ou en maintenant le slogan controversé. Pas du tout. Martial Gerlinger reconnaît ouvertement que "c'est peut-être une simplification de communication".

Dire "5 arbres plantés pour 1 arbre arraché, ce n'est pas une formule exacte. Mais ça passe mieux à la télé ou dans les médias" que "on a 5 fois plus de surface boisée que la surface impactée".

Cet aveu est une vraie confession qui donne raison à la députée de la Haute-Garonne.

Néanmoins, sur le fond, Atosca ne lâche rien. Martial Gerlinger souligne que, s'agissant de la compensation environnementale, "les curseurs ont été poussés au maximum".

Chacun sur ses positions

Selon lui, le "1 pour 5 est bien là", car "tout un travail a été fait au niveau des arbres afin de voir quels sont les impacts réels". Le concessionnaire a également insisté sur le faible impact du chantier sur les arbres. "4,9 % d'hectares boisés sont impactés", a précisé Martial Gerlinger.

Le dirigeant d'Atosca s'est également défendu en soulignant que le concessionnaire a "proposé la sanctuarisation de 27 hectares sans aucune intervention", ce qui va permettre "un dynamisme forestier". L'échange n'a sûrement pas permis de mettre d'accord les deux camps.

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