L'opposition au projet de l'autoroute A69 Castres-Toulouse ne faiblit pas. Mais face à cette contestation croissante, le préfet du Tarn a réaffirmé devant la presse, lundi 22 avril 2024, la volonté de l'État de faire aboutir le projet autoroutier.
Les premiers mois de l'année 2024 ont été agités dans le Tarn en raison de l'opposition au chantier de l'autoroute A69 : engins de chantier brûlés, manifestations, ZAD, occupations d'arbres, recours juridiques à répétition. Le préfet du Tarn, Michel Vilbois, a fait le point sur ces six derniers mois. Le haut fonctionnaire a réaffirmé que l'État est "encore plus déterminé" que les opposants au projet autoroutier et fera aboutir ce chantier.
Des moyens pour faire face aux protestations
"Quelles que soient les manifestations, qui sont légitimes quand elles se passent bien comme hier à Toulouse, le chantier va continuer", a déclaré le préfet, évoquant un rassemblement qui a réuni dimanche à Toulouse (Haute-Garonne), selon les sources, entre 1.550 et 5.000 opposants à la construction de cette portion d'autoroute de 53 km entre la Ville rose et Castres (Tarn)."L'État est encore plus déterminé qu'eux, faites-moi confiance", a-t-il insisté, soulignant qu'il a, jusqu'à présent, "toujours eu les moyens pour faire face" aux protestations.
Son chien mord un fonctionnaire et sème la terreur à la préfecture : le préfet omet la déclaration (obligatoire) de l'incident https://t.co/Ns3mQaAVEW pic.twitter.com/Rtmbsdzx09
— France 3 Occitanie (@F3Occitanie) January 4, 2024
Du 7 au 9 juin, un nouvel appel à mobilisation a été lancé par le collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre contre l'A69.
Même s'il est "un peu tôt" pour prévoir son ampleur, le préfet "anticipera une manifestation qui pourrait avoir des développements négatifs comme celles de la dernière fois, puisque les deux dernières manifestations (...) ont donné lieu à des exactions", a assuré M. Vilbois.
Plus de Zone à défendre ?
Le préfet du Tarn estime qu'actuellement, il n'y a pas de ZAD (Zone à défendre) dans le Tarn, c'est-à-dire d'"endroit où de manière structurelle et croissante les opposants se rassemblent de plus en plus nombreux".
Interrogé sur le lieu dit "La Cal'arbre", où des opposants ont installé un campement qu'ils qualifient de ZAD, il a affirmé qu'Atosca, la société en charge du chantier, était "en train d'obtenir la pleine jouissance du terrain".
Le préfet a encore déploré l'existence d'entre 30 et 50 "opposants radicaux" qui utilisent des "méthodes violentes" car, a-t-il estimé, le chantier avance et les recours juridiques n'ont pas prospéré dans le sens des opposants. Ces derniers cherchent par tous les moyens à ralentir l'avancée du chantier dans l'attente d'une décision au fond de la justice administrative sur la légalité de ce projet.