Un nouvel appel à la mobilisation a été lancé par les militants écologistes opposés au chantier de la future autoroute A 69 qui doit relier Castres (Tarn) à Toulouse (Haute-Garonne) pour soutenir les écureuils perchés dans leurs arbres, ce samedi 31 août 2024. Il intervient après le début de l'évacuation de la zone et la chute d'un militant écologiste de 8 mètres, hier, à la Cal'arbre près de Saïx.
Que va -t-il se passer cette nuit à proximité du chantier de l'A69 ?
La coupe des arbres sur le chantier de la future autoroute qui doit relier Castres (Tarn) à Toulouse (Haute-Garonne) sera à nouveau légale à partir de ce dimanche 1er septembre 2024. Hier, vendredi 30 août 2024, 200 gendarmes dont la CNAMO (cellule nationale d'appui à la mobilité) sont intervenus pour évacuer la zone et les "écureuils" perchés dans les arbres sur le site de la "Cal'Arbre", près de Saïx.
Cette opération, est toujours en cours, ce samedi 31 août. Une quarantaine de militants assistent au délogement des écureuils, comme le montre cette vidéo, encadrés par une cinquantaine de gendarmes. Deux seraient encore dans les arbres de ce site.
L'opération s'est soldée, hier, par l'interpellation de 10 personnes et surtout par la lourde chute d'un militant écologiste de 8 mètres.
"Un opposant s'est blessé en chutant accidentellement du fortin au début de l'opération", confirme la préfecture du Tarn dans un communiqué de presse diffusé en fin de journée, précisant que "deux gendarmes ont été également blessés".
Une chute accidentelle dans un contexte tendu
Ce samedi 31 août, les militants écologistes, fournissent leur version de l'accident dans un communiqué publié sur la page Facebook du collectif de la Voie est Libre : "Alors que notre ami.e était seul.e à Bourg-Palette, les gendarmes l'ont pointé.e au LBD, lui hurlant dessus. Seul.e et innofensif.ve sur la tour de palettes, iel a sommé de ne pas monter au risque de lae mettre en danger".
Le militaire de la CNAMO serait quand même "monté", sans emprunter l'une des deux nacelles présentes. " Arrivé en haut de la tour, le gendarme enragé a perdu tous ses moyens : il a tambouriné de toutes ses forces sur la trappe sur laquelle était la.e militant.e. C'est alors que notre camarade a cherché à se réfugier sur le dernier étage de la tour secouée par l'assaillant", affirment les opposants.
Le "fortin" sur lequel il s'appuyait se serait alors écroulé. Le militant s'est alors écrasé "entre les poutres en bois posées au sol. Par miracle, son pronostic vital n'est pas engagé". La victime souffrirait de six lourdes fractures, notamment à la colonne vertébrale.
Pour les militants écologistes, ces fractures sont "la conséquence de la violence policière déployée contre la ZAD".
Cette version de la chute avancée par les opposants est démentie par les autorités.
Objectifs d'évacuation atteints
Dans son communiqué, la préfecture tarnaise, indique pour sa part que les objectifs d'évacuation de ce site ont été atteints : " Les opposants illégalement présents ont évacué le site. L'ensemble des structures présentes au sol ont été déblayées. Le fortin érigé en face de la zone du DICOSA a été détruit. Plusieurs individus accro-branchés sont descendus d'eux-mêmes, ou ont été interpellés par les services spécialisés de la gendarmerie nationale. Seuls quelques arbres restent, à ce jour, occupés sur le site de La Cal'arbre. Au total, 7 occupants seraient encore dans quatre arbres ce samedi matin.
Appel à mobilisation sur site et à Toulouse
Les militants écologistes et différents collectifs tels que la Voie est libre ou encore les Soulèvements de la Terre ont appelé à une mobilisation ce samedi 31 août, demandant du soutien sur place à la Cal'arbre et au Bacamp, un autre site d'occupation, près de Saïx.
Une centaine d'opposants s'est également réunie devant le tribunal au centre de Toulouse cet après-midi.
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Il y a un an, des platanes avaient été coupés peu après minuit à Vendine (Haute-Garonne), sous le regard impuissant des militants.
