Une réunion d'information était organisée à Montredon-Labéssonnié (81) lundi 1er octobre par la Confédération Paysanne, à l'attention des éleveurs tarnais, très préoccupés par la présence du loup, après une suspicion d'attaque à la limite du Tarn et de l'Hérault, en juin dernier.
Pour la Confédération Paysanne, il n'est pas question de se leurrer : le Tarn est - ou sera bientôt - un front de peuplement du loup.
Suite à la suspicion d'attaque par un loup d'un troupeau à la limite des départements du Tarn et de l'Hérault, fin juin 2018, l'inquiétude est très vive parmi les éleveurs. Et elle est semble-t-il justifiée pour la Confédération Paysanne qui a dépêché lundi 1er octobre son référent national loup.
L'objectif : préparer les éleveurs à ce qui semble inéluctable, la présence perenne du loup sur le territoire. Une cellule de veille, composée de représentant de l'Etat, d'éleveurs et de syndicats agricoles) va d'ailleurs être mise en place vendredi prochain. Il s'agit d'identifier précisément sous quel statut sera désormais placé le département du Tarn par rapport au canidé.
Auparavant, concernant les indemnisations des éleveurs touchés par des attaques de troupeaux, l'Etat appliquait les mêmes aides à tous les départements. Mais ces dernières années, son enveloppe est devenue insuffisante. Il faut donc désormais distinguer ceux parmi les territoires touchés qui sont difficilement "protégeables". Un statut qui permet notamment aux éleveurs de pratiquer des tirs de défense.
Pour la Confédération Paysanne, ces tirs ne sont pas LA solution. Le syndicat demande la création d'une brigade anti-loup par département concerné (il n'en existe qu'une pour toute la France actuellement). Et des aides supplémentaires accordées aux éleveurs pour anticiper la colonisation et protéger davantage leurs élevages.
Voir le reportage de Sylvain Duchampt et Sarah Karama, de France 3 Tarn :