L’Albigeois Julien Barbagallo, fait partie du groupe de rock Tame Impala. La tournée de ces Australiens en Amérique, s’est brutalement arrêtée avec la pandémie du coronavirus. De retour chez lui, en Australie, le musicien retrouve de la sérénité.
Kilomètres de sable blanc, forêts tropicales, climat chaud et humide, la carte postale, a de quoi faire rêver surtout en ce moment. C’est dans ce cadre idyllique, que Julien Barbagallo et son épouse Australienne posent leurs valises en mai 2019. Le batteur du groupe Tame Impala, quitte alors Melbourne pour Brisbane, sur la côte Est de l’Australie.
A 15 000 km de la France, l’heureux papa d’une fillette de 9 mois, vit dans une maison isolée, au milieu d’une grande propriété, à quelques minutes en voiture du premier village. La situation est là-bas, bien différente de l’Occitanie où il aime retrouver famille et amis.
Récemment ravagé par de gigantesques incendies, l’Australie retient son souffle. L’île-continent est quasi épargnée par la pandémie du coronavirus… pour l’instant.
"Ici les lois sont différentes selon les Etats. Certains ont fermé les écoles, d’autres non. » nous explique Julien Barbagallo, « dans toute l’Australie, les cafés, les restaurants, les lieux de rassemblement, sont clos. Pour être honnête, la vie n’a pas vraiment changée, pour nous habituellement déjà isolés. "
En Australie, le coronavirus, n’est qu’à son début avec une trentaine de décès pour 5 000 cas détectés.
"Le pays se prépare à bien pire. Il n’y a déjà plus aucun avion dans le ciel, même aucun vol domestique. Ils ont également fermé les frontières entre les différents Etats Australiens. Il y a des barrages routiers. Plus personne ne peut venir par la route dans le Queensland où nous vivons, à l’exception des résidents."
Volontaire pour 15 jours de quarantaine
Batteur de Tame Impala, Julien est habitué à voyager. La récente tournée de son groupe en Amérique, a été brutalement stoppée par le coronavirus."Nous sommes partis en Californie pour préparer le nouveau show qu’on devait faire, suite à la sortie du nouvel album. On a passé deux semaines à répéter, puis à faire les premiers concerts à San Diego et Los Angeles. Pendant ce temps, la situation a empiré. Le concert de San Francisco a été annulé, parce que le maire de la ville a fait sauter tous les événements. On devait partir au Mexique dans la foulée. Les Etats-Unis, se sont mis alors, à interdir les vols en provenance d’Europe. Réflexion faite, il fallait rentrer chez nous le plus vite possible. Le 13 mars, en posant le pied sur le sol Australien, je suis resté en quarantaine volontaire. Si tu arrivais de l’étranger on te demandait de rester chez toi pendant 15 jours. C’est ce que j’ai fait. "
Pour le natif d’Albi, c’est le soulagement. D’autant plus, quand il observe l’évolution de la situation aux Etats-Unis.
"J’ai regardé un site internet qui répertorie les vols de la compagnie aérienne que j’ai utilisée. Il recense les vols « infestés » de coronavirus. Le mien n’apparaît pas dessus, mais le Los Angeles-Brisbane de la veille était bien chargé!"
Le maintien du TFC et Wissam Ben Yedder
Toutes les tournées de son groupe, prévues jusqu’au mois d’août, sont annulées ou reprogrammées. Ainsi celle d’avril en Australie, aura lieu en décembre prochain, si tout va bien.Supporter du Toulouse Football Club, Julien Barbagallo, avait écrit en 2015, une chanson, pour demander à Wissam Ben Yedder de rester jouer à Toulouse. 5 ans plus tard, son protégé est le meilleur buteur du championnat et sélectionné en équipe de France. "Ce qui lui arrive ne me surprend pas. A Toulouse il était au-dessus du lot. Ce qui me plait aussi c’est sa discrétion."
Depuis le pays du surf, du rugby et du cricket, Julien Barbagallo, évoque le maintien miraculeux du T.F.C. en ligue 1 si la saison s’arrêtait là. "Ce serait un retournement de situation complément fou! Je ne sais pas si cela leur servirait pour mieux repartir. "