"Des chefs de chantier retrouvent leurs pneus crevés au supermarché." 16 engins brûlés et une centaine d'agressions : le calvaire des ouvriers de l'autoroute A69

16 engins de travaux publics brûlés, une centaine d'ouvriers agressés. Depuis le début du chantier de l'A69, les incidents se multiplient dans le sud du Tarn. Les responsables d'Atosca condamnent ces agissements et essaient de mettre tout en œuvre pour protéger les salariés.

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Cela fait un mois et demi que ces quatre engins ont été incendiés. Ils trônent toujours à l'entrée du chantier à Saïx. Ils sont irrécupérables. Des dégâts matériels, mais ce qui inquiète le plus la direction d'Atosca, ce sont les agressions envers les ouvriers. En vidéo, le reportage de Pierre-Jean Vergnes et Mazigh Abdelli.

durée de la vidéo : 00h01mn39s
La direction du chantier réagit suite à la dégradation de nombreux engins de chantier et au harcèlement que subissent les employés. ©FTV

"Quand on voit ça, on est un peu écœuré, je le dis peut-être un peu directement, commente Martial Gerlinger, directeur général d'Atosca A69. Et aujourd'hui, ce qui est très grave, c'est ce qui arrive aux agents. Les agents se font, au-delà des agressions verbales qu'on a connues depuis très longtemps, depuis le début du chantier, maintenant il y a des agressions physiques qui arrivent".

Depuis le début des travaux, une centaine d'incidents ont été recensés. Il n'y a pas eu de blessés, mais ces agressions a répétitions inquiètent les 480 salariés qui travaillent sur cet ouvrage. 

Seize engins ont été incendiés depuis le début du chantier. © FTV

"On a reçu des jets d'urine, des jets d'excréments, explique Charles-Alexandre Lepeltier, directeur des grands chantiers chez Atosca A69. On a été caillassé. Notre personnel en a plus que marre. On a même monté une cellule psychologique pour les recevoir, pour les aider".

Les agressions ne se limitent pas aux heures de travail. Certains salariés du groupe ont subi des dégradations a leur domicile et sur leur temps de repos. "J'ai des chefs de chantier qui ont des voitures marquées NGE qui sont immatriculées "13". Ils vont faire leurs courses au supermarché, ils reviennent, ils ont les pneus crevés. Voilà ce qu'on vit au quotidien", poursuit Charles-Alexandre Lepeltier.

Un groupuscule d'activistes radicaux, nommé GIEC (Groupe incendiaire d'engins de chantiers), a revendiqué l'incendie de plusieurs engins de chantier. Et il y a dix jours des zadistes s'en sont pris la nuit aux forces de l'ordre et aux salariés d'Atosca. Dans ce contexte tendu, le ministre de l'Intérieur, Gerald Darmanin a demandé au préfet du Tarn d'interdire la manifestation prévue ce week-end par les opposants à l'autoroute. Plus d'un millier de gendarmes mobiles sont déployés cette semaine dans le Tarn. 

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