Disparition de Delphine Jubillar dans le Tarn : 30 minutes de perquisition au domicile du couple en présence du mari

Une rapide perquisition a été menée mardi au domicile des époux Jubillar à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn. Les gendarmes de la section de recherche de Toulouse en présence de Cédric, le mari de Delphine Jubillar, ont saisi du matériel informatique, clés USB et cartes SD.

Cédric Jubillar est revenu chez lui à Cagnac-les-Mines, mardi. Il était accompagné de gendarmes dans le cadre d'une perquisition. Elle a duré 30 minutes selon une collaboratrice de l'avocat du mari de Delphine Jubillar.

Selon nos confrères du Parisien : "Les enquêteurs ont mis la main, entre autres, sur une clé USB et des cartes mémoire de téléphones lors de l'opération. (...) Elles pourraient receler de précieuses informations".

La perquisition a été "fructueuse"

Les gendarmes cherchaient apparemment des photos et des captures d'écran du téléphone de Delphine Jubillar que Cédric Jubillar aurait transféré de son propre portable vers ces cartes mémoire. De précieux indices et données de géolocalisation pour les enquêteurs, recueillis grâce à une surveillance de Delphine mise en place par son mari alors que le couple était en instance de séparation.

Les saisies ne se seraient pas limitées à ce simple matériel informatique.

"Je ne m'explique pas cette perquisition. Le matériel saisi est extrêmement limité", a affirmé Me Jean-Baptiste Alary, l'avocat de Cédric Jubillar. "Pourquoi cette clé USB et les cartes d'appareil photo n'ont pas été saisis avant, la maison ayant déjà fait l'objet de fouilles très minutieuses?". Et d'ajouter : "C'est très nébuleux".

Me Alary a également précisé qu'il attendait "d'obtenir copie du dossier", particulièrement volumineux avec quelque 2.500 actes, pour présenter "une requête en nullité de la mise en examen".

Où sont les indices graves et concordants ? On reste un peu sur notre faim !

"A ce stade du dossier, sans corps, sans connaître les origines d'un décès dont on ignore jusqu'à la réalité, retenir une intention d'homicide est ahurissant", avait dénoncé dès vendredi l'avocat lors de la mise en examen de son client.

Cédric Jubillar avait "de très grandes difficultés, affectives et matérielles, à accepter cette séparation", la surveillait, se montrait "intrusif", parfois "brutal et agressif", selon le procureur de la République de Toulouse Dominique Alzéari.

Le mari en détention pour homicide volontaire

Cédric Jubillar a été mis en examen vendredi 18 juin pour "meurtre aggravé sur conjoint" sur sa femme Delphine.

La décision a été prise par le procureur de la République de Toulouse qui parle d'“une configuration d'homicide conjugal”, au terme de 48 heures de garde à vue à l'issue de laquelle il a été présenté à un juge puis placé en détention provisoire à la prison de Seysses.

Un rebondissement qui est intervenu presque six mois jour pour jour après la disparition de l'infirmière d'Albi, c'était dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier. Delphine Jubillar n'a plus jamais donné signe de vie, elle avait 33 ans et était mère de 2 enfants, un garçon et une fille, âgés de 6 ans et 18 mois au moment de sa disparition.

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