La compagne actuelle de Cédric Jubillar, le mari de l'infirmière disparue dans le Tarn il y a un an, est sortie libre et sans mise en examen jeudi 16 décembre de sa garde à vue. Elle avait été interpellée pour "recel de cadavre", dans le cadre de l'enquête sur la disparition de Delphine Jubillar.
La garde à vue a duré un jour et demi. Mais l'actuelle compagne de Cédric Jubillar est ressortie libre et sans poursuites, jeudi soir, des locaux de la gendarmerie de Gaillac, où elle était interrogée en compagnie de son avocaet.
"Madame ressort libre. La garde à vue s'est très bien passée. La garde à vue est terminée. Les enquêteurs ont exploité tout le temps qui leur est offert par le code de procédure pénale", a déclaré à des journalistes maître Fabienne Bex.
La quadragénaire avait été interpellée mardi matin à son domicile près d'Albi, où elle vit avec son fils, un ami de Cédric Jubillar. Elle connaît ce dernier depuis quelques années et avait entamé une relation amoureuse avec lui, peu après une battue organisée pour tenter de retrouver Delphine Jubillar, disparue le 15 décembre 2020.
Cédric Jubillar avait révélé leur liaison en diffusant une photo d'eux sur Facebook, qui avait choqué nombre de proches de la disparue.
Dans cette enquête sans corps, ni aveux, Cédric Jubillar demeure le suspect numéro 1. Depuis la disparition de son épouse avec laquelle il était en instance de séparation, il se dit innocent mais la justice estime disposer d'un faisceau d'indices suffisant pour le maintenir en détention provisoire.
Le peintre-plaquiste de 34 ans est détenu à l'isolement à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, depuis sa mise en examen pour homicide volontaire par conjoint, le 18 juin.
Lors de l'interpellation de Cédric Jubillar le 16 juin dernier, les juges d'instruction
avaient également placé en garde à vue deux de ses proches, sa mère et son beau-père, qui n'ont pas fait non plus l'objet de poursuites judiciaires.
"Je m'interroge sur ce placement en garde à vue à cette date", un an jour pour jour après la disparition, a réagi jeudi soir l'un des avocats de Cédric Jubillar, Jean-Baptiste Alary, rappelant que son client avait été interpellé exactement six mois après la disparition. On assiste dans cette affaire, dit-il, à "une gesticulation frénétique pour essayer de donner du contenu à ce qui n'en a pas. Ce dossier est vide, il faudrait que tout le monde s'en rende compte. On ne peut pas placer quelqu'un à l'isolement pendant six mois, le priver de ses enfants, pour rien".
Jeudi, une énième demande de remise en liberté de Cédric Jubillar a été rejetée par un juge des libertés et de la détention (JLD) du tribunal judiciaire de Toulouse.
Une marche blanche en hommage à Delphine Jubillar, organisée par ses proches, aura lieu dimanche après-midi à Cagnac-les-Mines, où elle résidait avec son mari Cédric et leurs deux jeunes enfants.