Voilà bientôt un mois que Delphine Jubillar a disparu de son domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn) : cinq de ses proches ont décidé de se constituer partie civile et de prendre un avocat. Une façon de s'impliquer dans l'enquête, même si "leur espoir d'une issue heureuse s'amenuise de jour en jour".
Trois semaines après la disparition de Delphine Jubillar, cinq de ses proches (deux cousins et trois amis intimes de la jeune femme habitant tous à Cagnac-les-Mines ou dans les environs) se sont constitués Partie Civile le mardi 5 janvier dernier, auprès du pôle criminel du tribunal judiciaire de Toulouse.
Ils ont choisis pour avocat Me Philippe Pressecq : inscrit au barreau d'Albi depuis 1989, il présente l'avantage d'être compétent à la fois dans le domaine du droit de la famille et du droit pénal.
De l'inquiétude à l'angoisse
Leur objectif : avoir ainsi accès au dossier d'enquête sur la disparition de Delphine Jubillar, cette infirmière âgée de 33 ans et mère de deux enfants de 18 mois et 6 ans, qui s’est mystérieusement volatilisée dans la nuit du 14 au 15 décembre dernier de son domicile familial, à Cagnac-les-Mines (Tarn), commune située à quelques kilomètres au nord d’Albi.
Je me constitue partie civile aujourd’hui pour cinq proches (familles et amis) de Delphine #Jubillar devant le pôle criminel de Toulouse
— philippe pressecq, avocat (@phpressecq) January 5, 2021
Me Philippe Pressecq s'est exprimé pour la 1ère fois ce lundi 11 janvier : il a d'abord tenu à souligner combien ses clients sont dans l'angoisse pour leur cousine et amie.
Pour mes clients l'hypothèse d'une disparition volontaire le soir de son départ, ou qu'elle ait mis fin à ses jours, est du domaine de l'invraisemblable : c'était tout à fait impossible que Delphine Jubillar décide de disparaître ainsi.
Dans un premier temps, ces proches de la jeune femme ont contribué du mieux qu'ils le pouvaient à l'enquête menée par la gendarmerie.
Les derniers à l'avoir vue
Pour leur avocat "ils ont conscience que les enquêteurs sont très méticuleux, très exhaustifs, mais en même temps pour l'instant les recherches ne donnent rien".
Il faut qu'on se dise que certains de mes clients l'avaient vue le jour de sa disparition ; d'autres devaient la voir le lendemain. On parlait des cadeaux de Noël qu'elle avait fait pour ses enfants, et d'un seul coup elle n'est plus là.
Cela fait maintenant presque un mois que Cédric Jubillar, le mari de Delphine, a signalé sa disparition et que les gendarmes ont démarré leur enquête. Au fil du temps, des investigations de plus en plus approfondies ont été menées, y compris en mettant en oeuvre les techniques les plus récentes de police scientifique.
Une façon de dire : "on est là"
En l'absence de résultats concrets, "chaque jour qui passe hypothèque de plus en plus l'idée d'une issue heureuse dans cette affaire".
Le fait de se regrouper et de se constituer Partie Civile c'est une manière de dire : "voilà, on est là, et où qu'elle soit qu'elle le sache"
Pour Me Pressecq et ses clients de la Partie Civile, ce qui est insupportable c'est d'attendre les réponses à leurs questions :
Delphine a disparu, mais où est-elle ? Qu'est-ce qu'il s'est vraiment passé ? Que lui a-t-on fait ?
Ces questions, une voisine habitant le même lotissement se les pose avec la même inquiétude : "c'est surtout de ne pas savoir ce qui s'est passé. On vit au jour le jour".
Beaucoup de personnes parlent, mais peut-être qu'ils ne savent pas trop rien: il faut surtout ne pas parler à tort et à travers, pour faire du mal à la famille, aux enfants et au mari aussi. Il faut laisser les personnes qui sont habituées à faire leur travail, on voit pas mal de gendarmes qui passent et qui font leur boulot.