Après des décennies d'abandon, la maison de Jean Jaurès, dans le Tarn, va de nouveau ouvrir ses portes. Un spectacle est prévu pour les 110 ans de l'assassinat du tribun socialiste. Cette renaissance a été rendue possible par une mobilisation d'acteurs locaux, de l'Etat et de l'ancien président de la République, François Hollande.
Les volets sont ouverts et la grille n'est plus fermée. Depuis plusieurs mois, des travaux sortent le domaine de Bessoulet, à Carmaux dans le Tarn, de son long abandon. Les coups de pinceaux et de marteaux se limitent, pour le moment, à l'intérieur du bâtiment où Jean Jaurès a passé ses vacances et "écrit" des pages de sa vie politique.
Mais, prochainement, des travaux vont s’attaquer à l’extérieur du domaine.
Propriété de la ville de Carmaux
Depuis fin 2021, la municipalité de Villefranche d’Albigeois se mobilise pour réveiller ce lieu chargé de mémoire et les efforts ont payé. L’acquisition du domaine, propriété de la commune de Carmaux, a été actée. Un accord avec le mobilier national a été trouvé. Des meubles d’époque vont être mis à disposition. Ils vont rejoindre le mobilier de Jaurès acquis par la mairie.
Sourire de l'historien Rémy Pech après une réunion sur le devenir de la maison familiale de Bessoulet (#Tarn) où Jaurès passait ses vacances. L'obtention future d'un label "maison des illustres" ?
— seiden bernard (@edimip) January 21, 2022
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Une date d’ouverture au public est prévue : le 20 juin. Les visiteurs pourront retrouver l’intimité de Jean Jaurès, de la salle à manger en passant au bureau dans lequel il a rédigé discours et éditoriaux. Fin juillet, un spectacle va être donné pour commémorer les 110 ans de l’assassinat d’une figure historique « panthéonisée » il y a tout juste un siècle, en novembre 1924. Parmi les spectateurs : François Hollande et sa compagne Julie Gayet.
L’ex président de la République a activement soutenu la renaissance du domaine de Bessoulet. Mais ce n’est pas le seul. Le ministère de la Culture, la préfecture du Tarn et le conseil départemental sont également partie prenante. Un budget de 550 000 euros a pu être constitué. Un comité, composé d'historiens et de personnalités, doit permettre d'animer ce "patrimoine".