INFO FRANCE 3. Une semaine après leur action d'affichage anti-immigration sur les parcs de la ville d'Albi (Tarn), trois membres du groupe identitaire Patria Albiges, dont le fils du député RN Frédéric Cabrolier, sont placés en garde à vue. Ils pourraient être poursuivis pour acte de dégradation d'un bien classé.
Trois membres du groupe identitaire Patria Albiges, dont le fils du député du Rassemblement National, Frédéric Cabrolier, sont depuis le début de la matinée du lundi 19 juin placés en garde pour "acte de dégradation d'un bien classé". Les trois jeunes sont entendus au sujet de leur action du 10 juin dernier.
Suite au drame d'Annecy, ces militants d'extrême-droite ont organisé l'affichage de panneaux anti-immigration sur plusieurs parcs de la ville d'Albi dont celui de Rochegude, classé jardin remarquable. Après l'alerte d'un riverain, trois personnes avaient été interpellées. Ces trois individus sont convoqués ce matin au commissariat d'Albi en raison notamment de la plainte déposée par la mairie d'Albi (Tarn).
Contacté vendredi par la rédaction de France 3 Occitanie, le député RN, Frédéric Cabrolier se déclarait navré de savoir son fils Clément impliqué dans cette affaire :"C’est une affiche provocatrice. Je m’en serais passé. J’en suis le premier désolé. Mon fils n’est pas non plus un élément moteur de Patria Albiges. Mais je n'ai rien à voir avec eux. C’est une jeunesse révoltée, mais je préfèrerais qu’ils s’expriment politiquement. Cela fait longtemps que mon fils m'écoute très peu : la preuve, il n’est pas au RN. Après voilà, il n'y a pas mort d’homme, il n’y a pas de bagarre, c'est juste une affiche."
Vers une dissolution ?
Après la diffusion de cette information, Médine, dont la venue avait fortement déplu à Frédéric Cabrolier et Patria Albiges, n'a pas manqué d'interpeller l'élu tarnais à ce sujet à partir de son compte Twitter.
Issu de la dissolution de Génération Identitaire, le groupuscule identitaire Patria Albiges, composé d'une poignée de membres, fait parler de lui depuis plusieurs mois dans le Tarn. Son porte-parole a ainsi été condamné par le tribunal correctionnel d'Albi (Tarn) en avril dernier à huit mois de prison avec sursis pour avoir frappé deux jeunes Tarnais. Le groupe est également à l'origine de la mobilisation contre la venue du rappeur Médine ou de l'installation d'un centre d'accueil pour réfugiés à Réalmont.
Selon nos informations, Patria Albiges serait dans le viseur de l'Etat. Le préfet François-Xavier Lauch envisagerait de dissoudre le groupe.