"Ils veulent faire du buzz", un dresseur de fauve montré du doigt par une association se défend de maltraiter ses animaux

One Voice vient d'épingler un refuge tarnais, qui accueille des animaux sauvages. L'association lui reproche de faire de la sensibilisation au respect des grands fauves, alors que les animaux y sont détenus et traités comme dans un cirque. "Au cœur des félins" lui répond qu'il s'agit bien d'une activité de cirque, mais en attente de sa prochaine tournée.

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Depuis le mois de juin, un centre d'accueil de lions et de tigres est ouvert au public sur la commune de Saint-Antonin-de-Lacalm dans le Tarn. Une installation qui a alerté One Voice, l'association de défense des animaux.

Entre deux tournées de cirque

Ils sont trois : deux tigres du Bengale, âgés de neuf ans et un lion blanc d'Afrique, âgé de douze ans. Ces trois fauves sont installés depuis le mois de juin sur le terrain privé de leur dresseur, un indépendant, qui travaille avec plusieurs cirques tout au long de l'année.

"Il n'y a pas de tournée pendant les mois d'été", raconte Emmanuel Farina, le dresseur de fauves. "Alors, on vient se reposer ici en attendant la prochaine tournée en octobre. Et on a ouvert cet été des visites pédagogiques gratuites pour faire découvrir nos animaux et montrer au public comment ils vivent. On parle évidemment du bien-être animal".

Dans le viseur de One Voice

Un des membres de One Voice s'est invité incognito à l'une de ses visites durant l'été. L'association de défense des animaux a réalisé photos et vidéos qu'elle a ensuite publiées sur les réseaux sociaux pour dénoncer "Un refuge qui ressemble à un cirque". One Voice a mis en ligne une pétition pour demander la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques.

"Tripoter, embrasser et faire sauter des animaux sauvages sur des tabourets sous la menace des coups, c’est tout sauf de la pédagogie, cela fait passer de très mauvais messages", a déclaré Muriel Arnal, la présidente de One Voice.

"Ils veulent faire du buzz"

Depuis cette diffusion, les propriétaires du terrain tarnais ne décollèrent plus. Ils ont même porté plainte ce jeudi 19 septembre : "Ils n'ont pas respecté la propriété privée et l'interdiction de prendre des images", s'énerve Emmanuel Farina. "Ils veulent faire du buzz. D'autres associations de défense des animaux sont venues et je n'ai pas eu de problème".

Pendant l'été, le site a d'ailleurs été contrôlé à plusieurs reprises. Deux fois par les services vétérinaires de l'État et une fois par les agents de l'OFB, l'office français de la Biodiversité : "Rien n'a été trouvé", affirme Emmanuel. "Car on respecte nos animaux et on respecte la loi".

Maison de retraite pour fauves

Le dresseur envisage de créer à terme sur ce terrain un refuge pour les fauves : "L'idée, c'est de leur offrir une maison de retraite pour leurs vieux jours", explique Emmanuel Farina. "En 2028, ils ne seront plus autorisés à travailler dans des cirques et on ne veut pas que ces animaux, nés en captivité soient renvoyés en Afrique, dans un environnement qui n'est pas adapté".

Depuis plusieurs années, les associations, qui récupèrent les fauves, issus des cirques, les renvoient en Afrique, mais beaucoup meurent rapidement. L'histoire de Tonga a récemment ému toute la France. Pour Emmanuel Farina "Ce n'est pas de la protection animale, c'est de l'idéologie fanatique". Deux points de vue incompatibles entre deux mondes que tout sépare.

Emmanuel reprendra la route avec ses fauves à l'automne pour récolter les fonds nécessaires à l'élaboration de son projet.

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