Justice. Elle tente de se suicider en allumant un barbecue et tue sa petite fille, une mère jugée pour infanticide

C'est un drame familial qui va être jugé à partir du lundi 25 septembre 2023, devant la cour d'assises du Tarn. Une femme alors âgée de 43 ans, est accusée d'avoir tué sa fille de 6 ans. Un infanticide sur fond de conflit autour de la garde de l'enfant.

Le drame s'est déroulé le dimanche 11 février 2018, dans un appartement du centre-ville de Castres dans le Tarn. Un huis clos familial.

En fin d'après-midi, une jeune Castraise est réveillée d'une sieste par des odeurs suspectes. Rapidement, elle découvre dans sa salle de bains, les corps inanimés de sa sœur et de sa nièce, Lara. De la pièce s'échappent des fumées, provenant d’un barbecue artisanal.

Elle a tenté de se suicider avec sa fille 

La jeune femme les héberge pour Noël. Sa sœur et sa fille vivent en Angleterre habituellement. Le papa de Lara lui vit en Espagne. Un conflit semble opposer les parents, autour de la garde de l'enfant. 

Malgré l'arrivée rapide des secours, la fillette de 6 ans ne peut pas être réanimée. Elle est morte, intoxiquée au monoxyde de carbone. La maman pourra être sauvée. Elle est transportée dans un état grave à l'hôpital Purpan à Toulouse. Il ne s'agit pas d'un accident, mais bien d'une tentative de suicide ratée. Ce qui a coûté la vie à Lara.

La piste de l'infanticide est rapidement privilégiée par les enquêteurs. Selon nos confrères de la "Dépêche du Midi", une lettre manuscrite de l'accusée aurait été retrouvée dans l'appartement où a eu lieu le drame. Et les fenêtres de la salle de bains avaient été calfeutrées.

"Elle ne s'explique pas ce passage à l'acte" souligne Maitre Alexandre Martin, son avocat. "Cette maman adorait sa fille, elle s'en occupait très bien , elles étaient fusionnelles." Alors comment expliquer ce crime ? 

La question de la garde de l'enfant 

Le père de l'enfant, qui vit en Espagne, possédait un droit de visite depuis 2014. Mais il ne l'avait pas fait valoir. Selon nos informations, il souhaitait faire venir sa fillette, au moment des vacances scolaires. Ce qui aurait provoqué, selon Maitre Martin, une réaction de panique chez sa cliente. "Elle a été submergée d'angoisses qui ont fini par la dépasser..." rappelle son conseil. Sa fille était d'ailleurs sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire français dans le cadre de cette procédure.

L'accusée a été vue à trois reprises par un expert psychiatre. Il estime que lors du passage à l'acte, elle souffrait d'une "altération sévère du discernement". Devant la cour d'assises du Tarn, les débats vont essentiellement tourner autour de cette question.

Une peine de 30 ans d'emprisonnement encourue

L'accusée comparaît pour "assassinat". Un crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité. Si la thèse de "l'altération sévère du discernement" devait être retenue par la cour, cette peine serait  ramenée à 30 ans.   

L'audience débute  lundi 25 septembre 2023 à 14 heures à Albi. Le procès doit s'achever ce mercredi 27 septembre dans la soirée. 

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