Justice des mineurs : le député LREM du Tarn Jean Terlier défend la réforme

Il a été le rapporteur du projet, l’a porté encore ce mercredi soir en commission des lois. Pour le Tarnais, cette réforme accélèrera la réponse pénale sans oublier le volet éducatif ou préventif. Ce n‘est pas l’avis de professionnels signataires d’une tribune à qui il répond point par point.
 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
La tribune signée par 200 professionnels du secteur, Jean Terlier la trouve « injuste ». « Nicole Belloubet a eu le courage de toucher à l’ordonnance de 1945,  un « totem ». Celle-ci est aujourd’hui illisible. Elle a été modifiée 39 fois ! » précise en préambule celui qui est avocat dans le civil.

Et quand les signataires dénoncent « un projet de loi rédigé sans réelle consultation », celui qui a mené la mission d’information rétorque que « c’est de la posture ».

Juger plus vite

La justice des mineurs, ce n’est pas la spécialité de Jean Terlier mais il a sur sa circonscription un établissement de détention pour mineur, à Lavaur. Le député assure toutefois avoir déjà traité quelques dossiers sur la question et connaît la longueur de la procédure qui conduit à juger un adolescent.

Pour les détracteurs de la réforme, « la lenteur de la justice des mineurs n’est pas liée à la procédure actuelle. Elle est due au manque de travailleurs sociaux pour assurer les mesures éducatives ordonnées ainsi qu’au manque de magistrats pour juger dans des délais raisonnables ».

Plus de moyens annoncés

« Le prochain budget de la Justice est en hausse avec un fléchage pour la justice des mineurs qui prévoit 70 magistrats de plus, 100 greffiers et autant d’intervenants de la Protection Judiciaire de la Jeunesse » riposte Jean Terlier.

Pour les opposants au projet de loi, ce dernier est aussi trop centré sur l’accélération de la réponse pénale au détriment du temps éducatif » et « l’efficacité de la réponse apportée au passage à l’acte délinquant est laissé de côté ».
 

 « Aujourd’hui, il faut 17,8 mois en moyenne avant de juger un mineur » Jean Terlier, député LRM du Tarn.


« Le Garde des Sceaux a été auditionné sur ce sujet et a tenté de rassurer » explique le député. « Ainsi une procédure innovante a été initiée. Le mineur sera jugé dans un délai de trois mois, le magistrat statuera sur sa culpabilité et le renverra sur une mise à l’épreuve éducative de six à neuf mois à l’issue de laquelle une sanction sera définie ».

Plus de 1000 amendements déposés

Le projet a été voté ce mercredi soir en commission des lois après 11h de discussion. Il devrait être examiné dans l’hémicycle à l’Assemblée Nationale à partir de jeudi prochain. Plus de 1000 amendements ont été déposés à son sujet. Le débat est donc loin d’être clos.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information