Mais où est donc passé Jean-Baptiste Moutassi ? Ce Camerounais d'origine, installé depuis un an dans le Tarn à Mazamet, n'a plus donné signe de vie depuis plus d'un mois. Ses proches craignent le pire.
Toutes ses affaires ont disparu. Et depuis, le 18 avril 2024, Jean-Baptiste s'est totalement volatilisé, selon ses proches. Un mois que ce jeune Camerounais, installé depuis un peu plus d'un an à Mazamet dans le Tarn, n'a plus donné de nouvelles. Disparition volontaire ou inquiétante ? Proches et amis commencent à craindre le pire et remuent ciel et terre pour qu'une enquête soit ouverte.
Un abandon de domicile ?
Ce serait la première thèse retenue par la police qui, selon le frère et l'oncle de Jean-Baptiste, auraient jusqu'ici refusé de pousser les investigations ou de lancer un appel à témoins. Mais voilà, après un mois complet sans donner de signe de vie, les proches de Jean-Baptiste ont du mal à croire à ce départ.
Il y a environ un an, le jeune homme de 29 ans a quitté Lyon et était venu s'installer à Mazamet dans le Tarn, à proximité de la belle-famille de sa compagne avec qui il a eu une petite fille âgée aujourd'hui de huit mois. Mercredi 17 avril 2024 : alors que le couple avait prévu un week-end à Lyon, Jean-Baptiste passe un coup de fil à son cousin pour annuler, prétextant un problème de voiture.
Le lendemain, il doit se rendre au travail. Il a rendez-vous avec un collègue qui a l'habitude de l'emmener en voiture. Mais Jean-Baptiste ne se montre pas. "J'ai attendu un peu, je vois qu'il ne vient pas. J'ai appelé plusieurs fois, pas de réponse. J'ai dit bon, soit il s'est endormi ou... Voilà quoi. Et après, j'ai su par mon employeur comme quoi il avait disparu", nous raconte ce collègue qui affirme que Jean-Baptiste n'avait pas montré signe de problèmes ou de soucis.
Ce même jour, un ami de Lyon tente de l'appeler, mais son téléphone ne répond pas. Idem, les jours suivants. L'inquiétude monte parmi ses proches et amis. Tous doutent de ce départ volontaire.
De ses affaires personnelles, il ne resterait que ses deux fusils de chasse, selon l'oncle de Jean-Baptiste. "C'est quelqu'un qui était passionné d'armes. C'est comme un homme avec sa nouvelle voiture, je ne pense pas qu'il soit parti avec toutes ses affaires en laissant ses deux armes", explique son oncle. Des changements de mobilier et de travaux de peinture à l'intérieur de la maison auraient également été signalés à la police par des proches de Jean-Baptiste qui se sont rendus à Mazamet.
Signalement au procureur
Faute de se sentir entendus, le frère de Jean-Baptiste qui réside à Pau et le collègue de travail décident d'écrire au procureur de la République de Castres et de Toulouse. Au bout d'un mois, les proches du disparu veulent obtenir des certitudes sur ce qui s'est passé. Aucun contact téléphonique, aucune explication laissée par Jean-Baptiste, aucun mouvement bancaire, pas de retour à Lyon où Jean-Baptiste avait gardé un appartement. Et Félix, son frère, est catégorique : "il était en règle et la police nous l'aurait dit s'il avait été emmené en centre de rétention."
Le signalement au procureur a semble-t-il lancé des investigations. Le collègue de travail de Jean-Baptiste et son frère disent avoir été contactés par la police, ce mardi 28 mai 2024, pour prendre leur déposition. Les proches et amis de Jean-Baptiste prévoient de se rassembler à Mazamet, ce samedi 1er juin.