Pour réguler les stocks d'essence, la préfecture du Tarn rationne. Pour les particuliers : 30 litres maximum autorisés à la vente. En Occitanie, d'autres départements sont concernés par des restrictions.
Vais-je réussir à faire mon plein ? Depuis plusieurs jours, c'est la première question que vous vous posez en buvant votre café le matin. Si l'Occitanie était épargnée par la pénurie de carburants qui frappait d'abord le Nord et l'Île-de-France, ce n'est dorénavant plus le cas.
Et les Tarnais, sont depuis le 12 octobre, particulièrement concernés. Car après les stations à sec (1/3 sont en pénurie totale), ce sont maintenant les stations rationnées. En effet, la préfecture du Tarn a décidé de limiter l'achat de carburant.
Après s'être armés de patience pour faire la queue à la pompe, les automobilistes ne pourront à l'arrivée n'acheter que 30 litres de carburant. Certaines stations ont même pris la décision de limiter l'achat à 25 litres. Dans son arrêté, le préfet précise également :
La vente, l’achat, la distribution et le transport de carburant (essence, éthanol, gazole et GPL) conditionnés dans tout récipient transportable manuellement sont désormais interdits dans le Tarn.
le Préfet François-Xavier Lauch
On fait le point dans les départements voisins
Comme dans le Tarn, la Préfecture des Hautes-Pyrénées rationne. Ce mercredi, 40 % des stations-service sont partiellement ou totalement fermées. Le préfet des Hautes-Pyrénées a pris la décision d’interdire l’enlèvement et le transport de carburants en jerricans, citernes ou tout autre récipient portable sur l’ensemble du département et de limiter la vente de carburant (gazole, super, sans plomb 95 et 98) à 30 litres.
L'interdiction de la vente et d'achat de carburant conditionné en bidon s'étend à l'Ariège, au Gers, au Lot, à la Haute-Garonne et au Tarn-et-Garonne.
L'ensemble des préfectures citées attendent de voir l'évolution de la situation pour retirer les restrictions mises en place. La Haute-Garonne, elle, s'est donnée une date butoir : l'arrêté préfectoral est fixé jusqu'au vendredi 14 octobre.
Dans le Lot, sur 89 stations-services recensées dans le département, 11 sont en rupture partielle et 11 sont en rupture totale. La préfète a ainsi martelé :
J'appelle au civisme et à la responsabilité de chacun et préconise un comportement citoyen pour assurer la satisfaction des besoins de tous.
Mireille Larrède, préfète du Lot
Des dérogations possibles ?
Dans le Tarn, certaines catégories de professionnels peuvent déroger à la règle des 30 litres. Comme les véhicules de police et de gendarmerie, les sapeurs-pompiers, les ambulances, les taxis conventionnés, les professionnels de santé, les bus, les transports scolaires ou de personnes handicapées, ainsi que les véhicules de livraison des commerces d’alimentation générale.
Contactée, la Préfecture précise :
Nous allons réquisitionner des stations pour les personnels prioritaires de 8 heures à 11 heures.
Elle précise : "Des policiers et gendarmes pourront être déployés pour s'assurer du respect des règles"
Une dizaine de communes sont concernées :
- Albi : Leclerc Porte d'Albi (Fontlabour)
- Gaillac : Intermarché (19 avenue Rhin et Danube)
- Castres : Leclerc Siala (Route de Mazamet - Zone du Siala)
- Lacaune : Carrefour Market (rue Henri Antoine)
- Saint-Sulpice : Total- Relais des portes du Tarn (ZAC des portes du Tarn A68 sortie 5)
- Carmaux : Total (97 avenue Albert Thomas)
- Alban : Carrefour Contact (LD Ginestous)
- Aussillon : Auchan (RN 112)
- Lavaur : Intermarché (44 avenue Jacques Besse)
Les longues files d'attente et les pénuries totales de certaines stations inquiètent dans toute la région. Sur Twitter, les professionnels de santé alertent :
Le préfet Etienne Guyot affirme au micro de nos confrères d'Actu Toulouse, qu'un "service prioritaire" sera mis en place dans les stations-services :
En France, 30 % des stations essence connaissent une pénurie de carburant. En cause notamment, la grève des salariés du groupe TotalEnergies. Le mouvement a été reconduit ce mercredi 12 octobre. Le dialogue social n'ayant pas abouti, le gouvernement lance la réquisition des personnels d'une raffinerie normande.