Depuis son village du Tarn, la mère d'un otage retenu par le Hamas continue d'espérer la libération de son fils, Orion, un franco mexicain de 32 ans dont elle est sans nouvelle depuis le 7 octobre, jour de l'attaque meurtrière du Hamas en Israël.
Parmi les 132 otages encore retenus par le Hamas, Orion Hernandez Radoux, un jeune franco mexicain de 32 ans. Orion assistait au festival de musique Tribe of Nova le 7 octobre lorsque les combattants du Hamas ont attaqué. Avec deux amis il aurait tenté de fuir, en vain.
Sa mère Marie-Pascale Radoux artiste peintre installée dans le Tarn à Labastide-Saint-Georges tente de rester debout et de faire face à cette longue angoisse. Trois mois sont passés sans aucune certitude sur l'état de santé de son fils.
Elle exige un cessez-le-feu
Elle en appelle désormais au gouvernement israélien et au Hamas et exige un cessez-le-feu.
"Pour les otages, pour les civils, pour les enfants, pour les familles et pour ces centaines et centaines de gens innocents, il faut qu'il y ait un cessez-le-feu"
Marie-Pascale Radoux, mère d'un otage du Hamas
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Lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier 1 140 personnes ont été tuées selon un décompte de l'AFP à partir du bilan israélien. La contre-attaque israélienne a fait depuis plus de 23 000 morts côté palestinien selon le ministère de la Santé du Hamas.
Dans ce conflit cette mère n'a plus aucune nouvelle de son fils. Aucun signe de vie. Une interminable attente "Je demande au Hamas de prendre soin de mon fils, parce qu'il avait des fragilités psychiques", précise-t-elle.
Il "serait" retenu à Gaza
Orion Hernandez-Radoux serait retenu à Gaza. Un conditionnel douloureux puisque même si les autorités israéliennes le comptent parmi les otages, aucun signe de vie n'est parvenu à sa mère. Son seul espoir, cet appel passé par le Hamas à un ami du jeune homme "pour dire qu'il allait bien, qu'on ne s'inquiète pas, qu'il était avec eux mais qu'ils ne le maltraitaient pas" raconte Marie-Pascale Radoux.
C'est cet appel qui la pousse à remuer ciel et terre pour essayer de retrouver son fils. De le localiser, le faire libérer ou au moins avoir des nouvelles et des preuves de vie. "Tant que je sais chaque jour que je peux faire quelque chose pour lui ça me maintient debout. Les jours où il ne se passe rien c'est terrible. L'hyperactivité permet de ne pas sombrer dans l'angoisse et l'anxiété", confit-elle d'une voix fragile.
L'espoir toujours
Une angoisse terrible qu'apaisent parfois les messages de soutien, les messages d'espoir reçus de la part des amis d’Orion. " Ça aide de savoir qu'il y a autant de gens qui attendent et souhaitent le retour de mon fils. Mais plus le temps est long plus ça devient compliqué". Un temps qui passe et qui elle l'espère ne plonge pas sa détresse et celle des otages dans l'oubli.