Vendredi 15 novembre 2019, après 4 jours d'audience, la cour d'assises du Tarn a condamné Elisa Delga et Mickaël Taboulot, jugés pour avoir porté des coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner d'Amine, en 2017, à des peines de prison de 12 et 18 années.
Plus tôt dans la journée, l'avocat général avait requis 30 ans de prison à l'encontre des deux co-accusés, ainsi qu'une peine de 18 mois de prison pour Roland Delga, le grand-père de la victime, pour non-dénonciation de faits de maltraitance.Après près de 4 heures de délibéré, la cour d'assises du Tarn a donc condamné Elisa Delga à 12 ans de prison et Mickaël Taboulot à 18 ans de prison, assorti d'une peine de sûreté de 2/3 de la peine pour ce dernier. Tous deux sont reconnus coupables d'avoir commis des violences volontaires à l'encontre d'Amine, âgé d'un an, violences entraînant la mort sans intention de la donner. Coupables de s'être abstenus volontairement de porter assistance à l'enfant. Coupables enfin d'avoir exercé des violences répétées plusieurs mois avant le décès d'Amine.
Le grand-père d'Amine, Roland Delgan a quant à lui été condamné à 10 mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les faits de maltraitance.
Amine Delga avait été retrouvé mort au domicile de sa mère le 17 janvier 2017. Il était vite apparu que l'enfant, tout juste âgé d'un an, avait été la victime de violences répétées, son corps présentant de multiples fractures et contusions, anciennes et récentes. Sa mère Elisa Delga, et le compagnon de cette dernière, avaient été interpellés dix jours après la mort de l'enfant. Durant toute l'instruction, ils ont nié tout acte de violence mais six mois après son incarcération, Elisa Delga commençait à accuser son compagnon de violences quotidiennes. Le procès n'aura pas permis de faire la lumière sur les actes de chacun.La seule certitude, c'est que le 16 décembre 2017, les deux co-accusés ont couché Amine alors qu'il présentait des hématomes, une difficulté à respirer, à se tenir assis. Il avait en outre vomi plus tôt dans la journée. Quoi qu'ils aient fait, l'un et l'autre, ils ne pouvaient pas ne pas savoir, ont conclu à plusieurs reprises les parties civiles dans ce dossier.
Les co-accusés ont dix jours pour faire appel de ce verdict.