Leur passe-temps favori, c’est la pêche. Et ce qu’ils préfèrent c’est attraper de gros poissons, les plus gros possibles : les silures. Au bord du Tarn, Johanna et Anthony partagent leurs trucs et astuces sur cette pêche particulière avec des vidéos publiées sur internet.
La canne est pliée, presqu’à rompre. D’un côté, Anthony, arc-bouté dans son bout de bateau. De l’autre, un énorme silure, bien décidé à ne pas céder. Caméra dans une main et canne à pêche dans l’autre Johanna ne perd pas une miette du combat. Voilà ce que l’on peut voir dans les vidéos de ces jeunes tarnais passionnés de pêche. Depuis 3 mois, ils publient régulièrement des films sur leur nouvelle chaîne Youtube. Plus de 1000 abonnés suivent leurs aventures aquatiques.
« On avait notamment envie de mettre en avant la pêche en float-tube qui n’est pas très connue en France, encore moins pour la pêche au silure », confie Anthony. Les float-tubes, ce sont ces bateaux sur lesquels on s’assoit tout en gardant les pieds dans l’eau avec des palmes pour diriger et avancer. « Nous, on ne met aucun moteur dessus pour privilégier le côté nature de la pêche. Pas de pollution et on est au plus proche du poisson. Il est moins malmené que lorsqu’on le pêche depuis les berges. »
Le silure, le plus gros poisson d'eau douce de France
Les silures nagent dans le Tarn depuis une trentaine d’années et se sont particulièrement bien adaptés à ce nouvel environnement. Ce poisson est le plus grand spécimen d’eau douce en France. Régulièrement, sont sortis de l’eau des silures de 2m à 2m50. Le plus grand silure pêché dans le monde est d’ailleurs un spécimen tarnais : 2m 74. C’est justement ce côté pêche sportive qui plaît à Anthony. L’animal est puissant. « La pêche devient vraiment un loisir sportif, complète-t-il. On ne pêche plus pour manger. Et le silure reste encore méconnu des scientifiques. En le pêchant on note également son comportement, son type d’alimentation et on en fait part aux spécialistes. »
L’animal reste surprenant.
Alors qu’on croyait que c’était un poisson des profondeurs, on en voit de plus en plus en surface.
La pêche au silure n'est pas réservée aux hommes
Sur ses vidéos, le couple partage ses expériences. Matériel, appâts tout est testé. Johanna s’est prise au jeu elle aussi. « Je suis à fond ! Quand la canne est pliée, on ne sait pas encore si c’est un petit ou un gros mais lorsqu’on a une touche, la sensation est énorme. Le plus fort pour moi c’est de montrer aux hommes que les femmes sont aussi capables de sortir des silures de plus de 2 mètres. »
Anthony et Johanna pêchent près de chez eux à Lescure-d'Albigeois ou à Albi dans des zones où le courant est faible. Ils pratiquent le no-kill et remettent toujours les poissons à l’eau, même après un rude combat.