4 familles de gens du voyage, en provenance de Castres, ont été bloquées à l'entrée de l'aire d'accueil d'Aussillon-Mazamet, située sur une zone industrielle dont les riverains avaient condamné l'accès. Leurs mobile-homes ont finalement pu s'installer sous surveillance policière.
Ils occupaient depuis 3 ans un terrain appartenant à l'Etat à Castres, où l'eau qu'ils consommaient grâce à des branchements sauvages, leur avait été coupée.
Pour protester, les quatre familles de gens du voyage avaient bloqué la circulation vendredi, en brûlant des pneus, à l'entrée de la ville.
Le préfet du Tarn les avait alors enjoint d'aller s'installer sur l'"aire intercommunale d’accueil de passage d’Aussillon-Mazamet" pour les gens du voyage située sur une zone industrielle d'Aussillon, où les quatre familles n'étaient pas les bienvenues ce vendredi.
De gros blocs de béton avaient été installés pour empêcher l'accès de leurs mobile-homes et des camions de la zone industrielle bloquaient l'entrée de l'aire d'accueil.
Après un moment de tension, il aura fallu l'arrivée de la police pour permettre aux quatre familles de s'installer sur l'aire de passage.
Auparavant, les maires d'Aussillon et de Mazamet, Bernard Escudier et Olivier Fabre, avaient publié un communiqué pour exprimer leur hostilité à cette installation.
Selon eux, elle contrevient au règlement, qui prévoit que pour être admis sur l’aire d’accueil, les voyageurs doivent avoir des véhicules et caravanes en état de marche. Pas des mobiles-homes. Les deux édiles expliquent notamment que "les personnes semi-sédentaires ne peuvent être accueillies sur l’aire d’Aussillon, réservée aux populations nomades".
Du coup, Bernard Escudier et Olivier Fabre dénoncent "les méthodes des services de l’État qui, non seulement ne nous ont pas consultés, mais n’ont pas répondu à nos tentatives d’obtenir des informations. Agissant dans l’intérêt des riverains de l’aire et des populations de notre agglomération, nous refusons cette décision arbitraire, préjudiciable aux Aussillonnais et au Mazamétains, et non conforme aux délibérations prises démocratiquement".