Tarn : un couple demande à la justice de reconnaître les nuisances des éoliennes

Un couple installé dans le hameau du Margnès au sud du Tarn et au coeur du parc naturel du Haut-Languedoc a saisi la justice. Il demande au tribunal de Castres de reconnaître le trouble anormal de voisinage que les éoliennes installées près de sa maison génèrent sur sa vie quotidienne et sa santé.

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"On n'était pas là par hasard, on a vraiment choisi le lieu. On voulait vivre dans un endroit avec une nature préservée, à la limite un peu sauvage." Quand Christel Fockaert et son mari Luc sont arrivés de Belgique, ils ont choisi le Tarn et le petit hameau du Margnès pour s'installer. Ils ont acheté une ferme pour y vivre et y installer des gites et sont devenus les seuls habitants du lieu-dit Caillé-Bas. Au moment de leur achat, ils savent qu'un parc éolien doit être implanté à proximité mais n'y voient rien à redire. Ils vont très vite déchanter...

Au début, on n'était pas contre l'implantation des éoliennes mais petit à petit, ça a tourné au cauchemar. Christel Fockaert

Le cauchemar, selon eux, commence en 2008, avec l'installation de 5 premières éoliennes, au-dessus de leur maison. "On a été très vite perturbés par les flashes qui dysfonctionnaient la plupart du temps. On a eu la luminosité du jour pendant la nuit, ça fait un peu l'impression d'être dans un orage permanent."
Dans un premier temps, le bruit des éoliennes est supportable, estime le couple, "atténué" par un bois situé entre leur maison et le parc éolien. mais en 2013, le bois est rasé et "le bruit devient insupportable".  

Des conséquences sur leur vie quotidienne et leur santé

Christel et Luc Fockaert expriment "un sentiment d'oppression, d'écrasement", dans leur maison située en contrebas du parc éolien. Ils estiment surtout qu'il a des conséquences sur leur santé. "On dort très, très mal voire plus du tout. On a des acouphènes, des vertiges, des pertes de conscience..." détaille Christel Fockaert qui explique qu'ils ont décidé de déménager sur les conseils de leur médecin.
 

Un procès devant le tribunal de grande instance

Depuis 4 ans, le couple a donc quitté sa maison et saisi la justice. Il demande que soit reconnu "le trouble anormal de voisinage". Après trois ans d'instruction et d'expertises acoustiques et médicales, le procès s'ouvre vendredi 29 novembre devant le tribunal de grande instance de Castres.
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