Tarn : fin du forage contesté de Danone pour un éventuel approvisionnement en eau de l'une de ses usines de production

Petite victoire pour les riverains et membres du collectif défense des eaux du Montalet. Danone a annoncé la fin du forage test sur la commune de Murat-sur-Vèbre dans le département du Tarn. Si quelques inquiétudes perdurent, le soulagement est bien là.

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Après un été caniculaire en 2020, le groupe Danone avait décidé de lancer un forage test sur la commune de Murat-sur-Vèbre, dans le Tarn. Il cherchait un nouvel approvisionnement en eau pour la production de ses bouteilles d'eau minérale. Ce projet, qui n’était qu’une phase test, avait fait monter la tension au sein de cette petite commune tarnaise. Le collectif de défense des eaux du Montalet avait alors vu le jour et s’était fermement opposé à ce forage exploratoire. 

Riverains, agriculteurs et membres du collectif peuvent souffler. "Danone ne demande pas d’homologation pour qualifier les eaux de la nappe qui faisait l’objet d’un forage exploratoire sur la commune de Murat sur Vèbre (81). Celle-ci ne sera donc pas exploitée pour alimenter l’usine de La Salvetat (34)", exprime avec satisfaction le collectif de défense des eaux du Montalet dans un communiqué de presse. 

Fin des prélèvements le 31 mars 2023

Les prélèvements sur son forage exploratoire de Murat-sur-Vèbre s’arrêteront le 31 mars 2023. "Les données récoltées vont permettre à nos hydrogéologues de faire progresser nos connaissances sur les caractéristiques géologiques et hydrologiques sur le secteur de Murat-sur-Vèbre. Les besoins actuels de la marque étant couverts, nous ne prévoyons pas à ce jour de déposer une demande d'homologation de l’eau issue de cette nappe", indique Danone dans un communiqué de presse. 

Pour autant, le collectif reste sur ses gardes. "Quel est le vrai motif de ce renoncement ? La pression des habitants inquiets pour leur ressource en eau, inquiétude largement relayée dans les médias nationaux ? La qualité des eaux prélevées n’est pas satisfaisante ?" Aussi nombreuses sont les questions que le collectif se pose. 

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