Depuis ce lundi 16 décembre le pont suspendu qui relie Couffouleux à Saint-Sulpice est fermé à la circulation des voitures en raison d’une inspection détaillée, réalisée sous l'égide du département du Tarn.
Quand on parle de pont suspendu, on a évidemment en mémoire le drame de l’effondrement du pont de Mirepoix-sur-Tarn, où deux personnes dont une adolescente ont perdu la vie, le 18 novembre dernier.
Cette inspection, elle, n’a rien à voir avec ce terrible accident, elle était programmée depuis quelques mois et s’effectue tous les 6 ans.
Une inspection réalisée par un cabinet privé
Des visites du pont sont effectuées régulièrement mais ici il s'agit d'une inspection plus poussée, sous la sureveillance du Département du Tarn.Elle est menée par un cabinet d'expertise privé spécialisé dans les ouvrages d'art.
Durant trois jours, les équipes assistées par un drone réalisent une inspection minutieuse, détaillée de l'ouvrage.
Ils dressent un état des lieux très précis qui déterminera une éventuelle intervention. Selon les premières estimations, l'ouvrage ne représenterait aucun danger.
Seul inconvénient, les voitures n'ont pas le droit de l'emprunter jusqu'au 20 décembre prochain et les automobilistes sont obligés de faire un détour de 13 km pour rejoindre Couffouleux à Saint-Sulpice.
Le pont suspendu de Couffouleux est un pont à sens unique qui mesure 110 mètres de long, limité à 12 tonnes.
C'est le même ouvrage que celui de Mirepoix-sur-Tarn, en Haute-Garonne. Dans le département du Tarn, sur les 1200 ponts recensés, seuls deux ponts de ce type sont référencés; celui de Couffouleux et un autre situé à Viterbe, près de Lavaur.
Le pont suspendu de Couffouleux : un très bel ouvrage du 19ème siècle
Il permet de franchir la rivière Agout et relie les communes de Rabastens, Couffouleux et Saint-Sulpice. Cet ouvrage incontournable de la bastide a été construit entre 1847 et 1849, période marquée par la révolution industrielle européenne.
Financé par des notables, l’accès a longtemps était payant.
Il n’a pas résisté à la crue de 1930 et a été reconstruit l'année suivante. Son tablier en bois d'origine a été remplacé par un tablier entièrement métallique, supportant une dalle en béton revêtue d’une chaussée en bitume.
Les dernières rénovations ont été effectuées en 2000.
Voir le reportage de nos équipes qui ont suivi cette inspection