Effondrement du pont de Mirepoix-sur-Tarn : un ouvrage régulièrement inspecté

Le pont suspendu de Mirepoix-sur-Tarn s'est effondré ce lundi matin faisant deux morts et plusieurs blessés. Ce pont ne présentait pas d'anomalie et était régulièrement contrôlé selon son maître d'ouvrage, le conseil départemental de la Haute-Garonne. 

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Le pont suspendu de Mirepoix-sur-Tarn s'est effondré vers 8h00 ce lundi matin. Deux personnes sont mortes et plusieurs ont été blessées dans cet accident. On ignore pour l'instant les raisons de cet effondrement. Ce pont, sous maîtrise d'ouvrage du conseil départemental de la Haute-Garonne, ne présentait "pas d'anomalie" et "pas de problème de structure" selon ce dernier qui assure le contrôler régulièrement. 


Des inspections régulières

Le pont de Mirepoix faisait l'objet d'inspections régulières, comme les 1840 autres ponts de la Haute-Garonne :
  • Une inspection détaillée tous les 6 ans. La dernière a été réalisée en 2017 par le CEREMA ((Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), un établissement public sous tutelle de l'Etat.
  • Un contrôle annuel mené chaque année par les services du conseil départemental. Le dernier a eu lieu en 2018. Le prochain était programmé pour cette fin d'année. 

"Ce n'était pas un ouvrage classé à surveillance renforcée ou en état critique." Georges Tempez, du CEREMA.

Le directeur de la direction technique et infrastructures de transports et matériaux du CEREMA indique que l'inspection détaillée menée en 2017 "ne conclut pas à un ouvrage en mauvais état, que ce soit dans sa globalité ou sur des parties de l'ouvrage." "Il y avait quelques préconisations d'entretien courant, des choses classiques, mais rien d'urgent", précise-t-il.

Des propos confirmés par la secrétaire d'Etat en charge des transports qui s'est rendue à Mirepoix ce lundi après-midi :


Un édifice datant de 1935

Le pont suspendu de Mirepoix-sur-Tarn a été construit en 1935, 5 ans après la crue qui emporta le pont en bois de la commune. Il mesure 152 mètres de long et 5 mètres de large et avait fait l'objet d'une rénovation complète en 2003. 
C'est l'un des 4 ponts suspendus que compte la Haute-Garonne. S'y ajoutent le pont de Buzet-sur-Tarn, celui de Villemur-sur-Tarn et celui de Bessières. Tous sont situés dans le même secteur et enjambent le Tarn. Le pont de Villemur a fait l'objet de plusieurs campagnes de travaux en 2017. De même que celui de Bessières, fermé pour trois mois de travaux en juillet dernier.
 

Pas de danger signalé

Après l'effondrement du pont de Gênes en Italie, le 14 août 2018, le ministre des transports avait identifié 23 ponts dangereux en France (catégorie 3), dont 4 en Occitanie.Le pont de Mirepoix n'en faisait pas partie. Présent sur les lieux ce lundi matin, le procureur de la république de Toulouse, Dominique Alzeari indique que le pont "a fait l'objet d'un suivi semble-t-il correct" et qu'une enquête est ouverte, confiée à la gendarmerie de la Haute-Garonne, pour déterminer les causes de cet accident. 
Des riverains, rencontrés sur place par France 3 Midi-Pyrénées indiquent que des poids-lourds l'empruntaient régulièrement, malgré le fait qu'il était limité aux moins de 19 tonnes. 
C'est d'ailleurs sur cette piste que s'oriente l'enquête : le camion impliqué dans l'accident et qui est tombé dans le Tarn, pesait 38 tonnes. Propriété de l'entreprise Puits Julien Fondations basée à Bessières, il transportait un engin de chantier. 
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