Elisa Delga et Mickael Taboulot comparaîtront prochainement devant les assises du Tarn pour violences volontaires ayant entraîné la mort (sans intention de la donner) d'Amine, le bébé de la jeune femme. Leurs rôles respectifs dans cet infanticide restent un mystère.
Qui a porté les coups mortels sur Amine, le 17 janvier 2017 ? Le mystère reste entier.
Deux jeunes gens, Elisa Delga et Mickael Taboulot, comparaîtront prochainement devant la cour d'assises du Tarn, poursuivis pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Selon Jean-Baptiste Alary, l'avocat de Mickaël Taboulot, "l'un a exercé des violences. L'autre s'est tu. Dans ce dossier, la difficulté est la répartition des rôles".
La seconde question de cette dramatique affaire, c'est celle d'un drame qui aurait pu être évité. Dès sa naissance, Amine fait l'objet des services sociaux. Soustrait à la garde de sa mère, il avait même été confié temporairement à sa grand-mère maternelle. Mais cette mère, décrite comme instable, ne supporte plus l'idée d'un placement. Trois mois avant sa mort, Amine regagne le domicile maternel.
Le 17 janvier 2017, alors qu'il vient d'avoir un an, il est mortellement frappé. Son corps portait des traces de plusieurs traumatismes et de plusieurs fractures anciennes.
Pour Martine Brousse, membre de l'association La voix de l'enfant, ce drame aurait pu être évité. Un placement aurait dû être ordonné pour mettre en sécurité un enfant qui ne l'était manifestement pas chez lui.
L'association, qui est partie civile dans ce dossier, rappelle qu'en France, chaque semaine, deux enfants meurent sous les coups de leurs parents.
Voir le reportage d'Aziza Poittevin et Véronique Galy, de France 3 Tarn :