Depuis plus de 4 ans, une association mais aussi des collectivités locales et le Parc naturel régional du Haut Languedoc s'opposent à une exploration minière dans les Monts de Lacaune. Le ministère de l'Economie vient de refuser un permis d'exploitation à la société à l'origine du projet. Il n'y aura pas de mine de tungstène dans le Tarn.
Domaine spatial ou aéronautique. Le tungstène est un métal précieux pour l'industrie. Le 7 août 2018, une société "Tungstène du Narbonnais" a déposé un permis pour explorer un filon dans la commune tarnaise de Fontrieu.
La demande, instruite par les services du ministère de l'Economie, vient d'être rejetée.
Des garanties insuffisantes s'agissant des ressources en eau
La préfecture du Tarn a notifié la décision à la municipalité. Mais le rejet a été formulé par le ministère de l'Economie. Les services de l'Etat estiment que la demande de permis de recherche de la société minière n'apporte pas de garanties sur la préservation des ressources en eau.
Considérant l'absence d'engagement de la part de la société Tungstène du Narbonnais à garantir la protection de la ressource en eau, notamment l'adduction en eau potable de la commune de Fontrieu
Ministère de l'Economie et de l'Industrie
Il s'agissait uniquement de pouvoir effectuer une exploration et non une exploitation. Mais, valable pendant 5 ans, elle devait se dérouler sur une superficie de 4,5 km2 et elle se heurtait à une question essentielle : les ressources hydrauliques de la commune.
En septembre 2020, dans un rapport commandé par la mairie de Fontrieu, une ONG avait souligné qu'une recherche minière supposerait d'abandonner une source d'alimentation en eau potable de la commune : le forage d'Arcanic. Les pouvoirs publics ont intégré cet argument pour justifier leur décision de refus.
Un refus salué par les opposants au projet
L'enterrement du projet minier fait des heureux. En juin 2019, un collectif d'habitants s'est constitué et à multiplier les actions pour faire entendre sa voix : intervention lors d'une visite ministérielle, manifestation, réseaux sociaux...
L'annonce, par la préfecture du Tarn, du refus de permis de recherche a immédiatement été saluée par l'association "Stop Mine 81". Une association qui réunit plusieurs centaines de soutiens qui, parfois, dépassent les frontières du département du Tarn.