Paul*, un Tarnais de 33 ans, se retrouve mêlé à l'enquête sur la disparition de Delphine Jubillar. Entre méprise, erreur de personne et dénonciation mensongère, ce père de famille doit désormais faire face au cyberharcèlement et à la diffamation des réseaux sociaux. Un vrai calvaire. Il témoigne.
Au début de l'enquête sur la disparition de l'infirmière du Tarn, Paul* a été désigné par plusieurs personnes comme un "ami" de Delphine Jubillar, puis on l'a dépeint comme l'amoureux éconduit. Il a alors été entendu par les gendarmes, son téléphone a été fouillé numériquement et sa voiture a été auscultée de fond en comble par les techniciens scientifiques. Rien n'a été retenu contre lui. Il a même été blanchi de tout soupçon.
Pourtant, sur les réseaux sociaux, certains le désignent comme le coupable de la disparition de Delphine Jubillar voire l'accusent d'être le meurtrier de la jeune femme.
On s'acharne sur moi, je ne comprends pas pourquoi ?
Ce père de famille, âgé de 33 ans, qui explique être harcelé et victime de la vindicte populaire numérique a décidé de témoigner et de porter plainte pour dénonciation mensongère, diffamation et cyberharcèlement. Il craint désormais pour sa sécurité et celle de ses 2 enfants.
Depuis des semaines, je suis en stress, je suis parano, je vis cela très difficilement. Ca fait peur. Je suis pointé du doigt, je ne sais même pas pourquoi.
Paul* a croisé Cédric Jubillar "3 ou 4 fois"
Selon lui, tout est parti d'une dénonciation mensongère d'une personne de Cagnac-les-Mines. Et malgré des témoignages infirmant ces propos, rien n'y fait. Pour Paul*, il y a méprise, il s'agit de quelqu'un d'autre.
Oui il connaissait Delphine, elle faisait partie d'un groupe d'amis. Oui ils se sont parlés à plusieurs reprises lors des rencontres en groupe. Mais non il n'était pas son amant.
On a dit que j'étais l'amant éconduit de Delphine. C'est faux. Sur les réseaux, les gens polluent l'enquête. Ils racontent n'importe quoi. (...) Delphine et Cédric, je les ai vus 3 ou 4 fois, à l'occasion d'anniversaires. Pas plus.
Concernant Cédric, il l'a rencontré à 3 ou 4 reprises "mais on a pas trop parlé".
Que s'est-t-il passé ce soir de décembre 2020 ? A cette question Paul* répond :
"Il a dû y avoir un truc ce soir là. C'est un drame familial. Delphine avait peur du noir. Elle serait jamais sorti de nuit, tard, promener les chiens. Elle serait jamais parti comme cela avec un amant...".
*Paul est un prénom factice choisi pour conserver l'anonymat du témoin.