Durant 4 mois, Sylvia* a entretenu une relation intime, via les réseaux sociaux, avec Cédric Jubillar. Cette dernière a coupé les ponts avec celui qui est désormais le principal suspect dans la disparition de sa femme, Delphine. Elle le décrit aujourd'hui comme un menteur et un manipulateur.
A la veille de l'examen de la demande de remise en liberté de Cédric Jubillar, voilà un témoignage qui ne va pas arranger la défense.
Sylvia* (le prénom a été modifié) a accepté de se livrer à France 3 Occitanie. Celle qui a eu des cyber-échanges réguliers de mi-janvier à fin avril 2021, dresse aujourd'hui un portrait acerbe de son amant "virtuel" inscrit sur plusieurs sites de rencontres.
"Au départ, j'avais le sentiment qu'il était transparent et spontané mais je me suis aperçu que c'était un menteur et un manipulateur", relate Sylvia*. "Il était tout le emps content, il rigolait tout le temps, c'était pas très très normal" (...) "On a pas trop parlé de la disparition de Delphine...".
Durant 4 mois, cette Tarnaise a entretenu une relation intime et même sexuelle sur la toile avec le mari de Delphine Jubillar. Une relation qui a pris fin lorsqu'une autre femme lui a fait savoir qu'elle était, elle aussi, la maîtresse de Cédric Jubillar.
"Un menteur et un manipulateur"
"C'est quelqu'un qui ment. Il m'a menti, il est capable de mentir à n'importe qui. Je ne suis pas surprise qu'il soit aujourd'hui accusé de la disparition de sa femme", estime Sylvia*.
Est-ce là le jugement d'une femme en colère, trahie et influencée par une affaire pour le moins médiatique ? Une vengeance ou bien une juste appréciation d'une femme qui a connu virtuellement Cédric Jubillar ? Impossible de le dire pour l'heure.
Seule certitude, Sylvia* a déjà été entendue par les enquêteurs et devrait l'être à nouveau. Selon elle, Cédric Jubillar avait des propos violents à l'égard de sa femme disparue.
Quand je vois comment il parlait de Delphine, je ne serai pas étonnée qu'il soit coupable. Je ne dis pas qu'il l'est, il y a la présomption d'innocence, mais il est comme ça, Cédric, il mentait beaucoup.
Le 18 juin dernier, six mois après la disparition de son épouse Delphine Jubillar, l'artisan plaquiste âgé de 34 ans a été mis en examen pour homicide volontaire par conjoint et placé à l'isolement à la maison d'arrêt de Seysses près de Toulouse.
Cédric Jubillar a fait appel de son placement en détention provisoire. Ce mardi 6 juillet, la chambre de l'instruction de Toulouse doit examiner cette demande de remise en liberté. Sa décision sera connue jeudi.
*Le prénom de la témoin a été changé.