Ismail Amri a été reconnu coupable de tentative d'assassinat sur son épouse et de meurtre sur un de ses prétendus amants. L'ouvrier tunisien a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. La cour d'assises du Tarn a également retenu une altération de son discernement au moment des faits.
L'ex-épouse, âgée aujourd'hui de 30 ans, est une miraculée, après avoir survécu au pire. Elle a reçu au total 29 coups de couteau, essentiellement au cou, au thorax et à l'abdomen, avant d'être laissée pour morte.
20 ans de prison
Ismail Amri, âgé de 36 ans a été condamné ce mercredi 25 septembre à 20 ans de réclusion criminelle. Il est reconnu coupable de tentative de meurtre sur son épouse et d’assassinat d’un homme qu'il croyait être son amant.
La cour d'assises a également retenu une altération de son discernement au moment des faits. Le plaquiste tunisien devra également se soumettre à un suivi sociojudiciaire pendant 5 ans, après sa sortie de prison.
Un mari jaloux
Ces mesures incluent une injonction de soins, une interdiction de contact avec son ex-femme et l’obligation de réparer les dommages causés par l’infraction, ainsi qu’une interdiction de port d’arme pendant 15 ans. Les faits remontent à juillet 2021. Ce père de deux enfants, dont le dernier venait de naître, pensait être trompé par sa femme et était persuadé que leur deuxième enfant n’était pas le sien.
Après avoir passé trois nuits sans dormir, sous l’emprise de cannabis et de cocaïne, il poignarde sauvagement son épouse avant de se rendre chez celui qu’il pense être son amant, un cousin éloigné de la famille. Il le poignarde également à plusieurs reprises avec des couteaux de cuisine. L'homme ne survivra pas.
Psychose sévère
La dernière expertise psychiatrique réalisée sur l'accusé conclut à un état de psychose sévère. L'accusé avait fait l'objet d'un rappel à la loi en 2014 pour des violences sur une précédente épouse.
Les avocats d'Ismail Amri ont plaidé l'irresponsabilité pénale pour sa défense mais si la cour a retenu son abus "ancien et important" de stupéfiants, retenant une altération de son discernement, elle a estimé qu’il restait conscient et pénalement responsable de ses actes.